Tout n'a pas été parfait. Même s'il y avait des raisons d'espérer que les élections locales de ce mois de novembre 2017 ouvrent la voie à l'espoir. Un espoir qui fasse rentrer notre pays dans les rangs de la démocratie. Sinon dans l'antichambre des pays où les élections, quelles qu'elles soient, se déroulent dans des conditions telles que la voix des électeurs est respectée. Que les partis au pouvoir ou proches du pouvoir sont les premiers à défendre les territoires sacrés du respect de la volonté populaire, des choix des électeurs. Hélas! Il semblerait que cet exercice simple d'aller mettre son bulletin de vote dans l'urne, et qu'il soit ensuite comptabilisé parmi des millions d'autres, n'est pas près d'avoir lieu.Les ‘'baltaguias'' des urnes sont passés par là et brisé la magie d'élections propres. Et de maintenir le pays otage de leurs prédations, de centres d'intérêts et du pouvoir de l'argent que des partis politiques défendent, s'ils ne sont pas associés. Les élections communales et de wilaya de jeudi ont démontré la vanité d'espérer un quelconque changement de mentalités tant que certains partis qui au nom de la proximité du pouvoir s'arrogent le droit d'orienter le cours des voix des électeurs. Et, surtout, de verrouiller tout processus de changement politique, d'étouffer les formidables attentes sociales quant à une alternance au pouvoir, à un soupçon de démocratie dans un pays encore prisonnier des vieilles méthodes du parti unique. Sinon comment interpréter ces incidents graves enregistrés dans certains bureaux et centres de vote, même s'ils ont été minimisés par le gouvernement '
Un moment, avant ce jeudi 23 novembre 2017, il y avait un léger espoir que les partis politiques grandissent avec ces élections et qu'ils donnent un gage et une image de bonne conduite, d'une solide volonté pour faire de cette consultation populaire une autre avancée pour une si difficile démocratie en Algérie. Pour que les mentalités changent et se préparent à une autre échéance encore plus décisive et qui fassent encore plus table rase des réflexes du passé, de la fraude et du détournement des voix des électeurs, de la délinquance politique dans les centres de vote. Il y avait des raisons d'espérer un changement dans la mentalité de certains partis politiques qui devaient accepter de voir les électeurs voter selon leurs convictions.
Ce qui s'est passé dans certains bureaux de vote n'honore ni leurs partis, ni ces élections, encore moins ce lent, long et douloureux processus de démocratisation de la vie publique. Malheureusement, cette fois encore les ‘'baltaguias'' de la politique ont encore frappé et fait mal à un processus électoral pourtant préparé par des milliers de personnes pour être, au-delà des victoires des candidats, un grand pas en avant fait par la jeune démocratie en Algérie. Mais, les prédateurs politiques, ennemis de tout changement social dans le pays ont ramené à la case départ tous les espoirs pour que ces élections locales, celles du troisième millénaire, le millénaire de la technologie et des miracles de la cybernétique, tranchent définitivement avec celles peu élégantes et barbares d'un passé pas si lointain. Et, quand l'accès au pouvoir est justifié par tous les moyens autres que le respect des urnes, le jeu n'en vaut plus la chandelle. Et là, il ne faut pas trop déblatérer à chercher les raisons du fort taux d'abstention pour ces élections locales. Qu'en sera-t-il en 2019 '
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Posté Le : 25/11/2017
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Mahdi Boukhalfa
Source : www.lequotidien-oran.com