Algérie

2018: l'an de la paix sociale



2018: l'an de la paix sociale
Malgré la crise les chantiers ne sont pas arrêtés
Mises les unes à côté des autres, les mesures du gouvernement apporteront le souffle qui a manqué au pays ces trois derniers mois.
2018 ne sera pas une année infernale pour les Algériens. Les premiers indices de cet état de fait sont contenus dans la loi de finances 2018. La fameuse masse monétaire supplémentaire qui sera injectée dans le circuit financier n'est pas simplement destinée à éponger les déficits budgétaires. Elle sera orientée spécifiquement vers des investissements publics. La reprise des chantiers d'écoles et d'infrastructures sanitaires, gelés en raison des difficultés financières, figure en bonne place dans les intentions du gouvernement pour l'année 2018. Cela suppose une réoxygénation de ces deux secteurs essentiels dans la politique du gouvernement, pour qui, la santé et l'éducation constituent les deux premières priorités de son action. Une réactivation de tous les projets mis sous le coude, donnera un coup de fouet au secteur du bâtiment, dont la redynamisation entraînera automatiquement un appel d'air pour nombre de filières d'activité. Il est entendu que cela créera plus d'emplois, ce qui induira une baisse du chômage.
Cette perspective que certains pourraient trouver désuète devant l'immensité de ce qui devra être fait pour booster l'économie du pays, ne participe pas moins au réveil d'une filière, qui a toujours été ces 15 dernières années la locomotive de la croissance du pays. Et pour cause, à la relance des projets dans l'éducation et la santé, le gouvernement entend réaliser quelque 340 000 logements en 2018. C'est véritablement une entreprise colossale dont les objectifs avérés sont d'empêcher l'essoufflement de la dynamique de développement nationale. Il est clair que le choix porté sur la réalisation de logements ne relève pas d'une vision «opportuniste» qui consiste à gagner du temps en attendant la prochaine échéance électorale. Il est question d'un signal fort à l'adresse des Algériens de la détermination du gouvernement d'appliquer le programme présidentiel, mais pas que, puisqu'une société qui voit ses demandes satisfaites sera certainement plus optimiste. Il faut dire que l'optimisme en politique, comme en économie, est un facteur important qui permet à un Etat d'avoir une visibilité de son action sur le terrain. Cela pour dire que l'option du financement non conventionnel n'est, en rien, un «coup de pocker» politicien, mais une stratégie destinée à faire du citoyen le premier acteur de la sortie de crise.
L'année 2018 qui est une année charnière, tant au plan politique qu'économique, doit être négociée avec un maximum de prudence, mais aussi avec beaucoup d'engagements et d'audace, semble croire le gouvernement qui affirme ne ménager aucun effort pour soutenir la croissance et donner à la société une assise économique à même de lui permettre d'entrevoir 2019 avec un maximum de chance de la traverser, sans anicroche. C'est dire que l'année prochaine sera celle des défis, certes, mais elle sera également une véritable rampe de lancement pour donner ses repaires futurs à une société, actuellement, ébranlée par des prévisions «apocalyptiques» faites par quelques «experts» et «politiciens» sans arguments ni alternative.
En ce sens, 2018 sera une année test de la solidité de la stratégie présidentielle qui, faut-il le souligner, avait envisagé le scénario que l'Algérie traverse présentement. Les mesures prudentielles prises par le chef de l'Etat dans le milieu des années 2000 ont joué leur rôle de «digue» face à la crise financière. Il y a lieu de rappeler que des «experts» avaient prédit le déluge pour l'Algérie en 2015, puis en 2016 et en 2017. Tous annoncent «la fin du monde» pour l'Algérie pour l'année prochaine. Mais les chances de passer cette période avec une inflation inférieure à 6%, associée à une dynamique économique, sont assez fortes, d'autant que le logement n'est pas la seule «arme» de l'Exécutif, puisque la loi de finances prévoit de renflouer le Fonds national d'investissement, à l'effet de soutenir l'effort d'investissement dans la production nationale. Mises les unes à côté des autres, les mesures du gouvernement apporteront le souffle qui a manqué au pays, ces trois derniers mois. La relance de la croissance est un signal probant aux opérateurs étrangers. Le reste relève d'un travail de lutte contre la bureaucratie. Un indice qui conforte cet état de fait est la liste qui s'allonge des entreprises étrangères désireuses d'investir en Algérie. L'annonce de l'ouverture, en 2018, de 11 usines de fabrication de smartphones avec la création de quelque 22.000 emplois, illustre l'attractivité de l'Algérie que le gouvernement a intérêt à renforcer.


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