Algérie

2013, Une année charnière pour un nouveau départ Renouvellment des instances sportives nationales



2013, Une année charnière pour un nouveau départ                                    Renouvellment des instances sportives nationales
Photo :Sahel
Par Kamel Amghar
L'année 2012 a été caractérisée par une profonde crise de confiance dans toutes les instances sportives, nationales. A commencer par le Comité olympique algérien (COA) qui traîne un lourd contentieux, opposant son président aux autres membres du bureau exécutif. Après une courte trêve durant les JO de Londres, les contradicteurs du docteur Rachid Hanifi, eux-mêmes également contestés au sein de leurs fédérations respectives, reviennent vigoureusement à la charge pour réclamer son départ. On n'y comprend rien dans ce tumultueux jeu de coulisses où les motions de défiance sont immédiatement suivies par de tonitruantes déclarations de soutien. Dans cette guerre de tranchées, des clans se dressent les uns contres les autres pour des intérêts sordides, mesquins et inavouables. Faute de solution consensuelle, ce désordre qui cloue la plus haute instance sportive nationale a ensuite affecté d'autres fédérations et ligues régionales en impliquant également le Tribunal arbitral des sports (TAS). Illustration : la Fédération de handball (FAHB) a été complètement paralysée avec un gel total des compétitions.
Une année blanche qui a fortement pénalisé les adeptes de la petite balle avec les conséquences que l'on devine pour l'équipe nationale qui s'apprêtait à disputer le Mondial. Dénonçant le marasme ambiant, la Fédération internationale de la discipline (FIH) a failli exclure l'Algérie de toutes les compétitions et tournois internationaux. Ce vent d'instabilité a aussi touché des fédérations comme celles du basketball, du volleyball ou d'athlétisme. Les interventions, conjoncturelles et maladroites de la tutelle, suscitent le courroux des organisations internationales qui insistent invariablement sur le strict respect de leurs propres statuts. Mohamed Tahmi, le ministre de la Jeunesse et des Sports, ne cesse d'appeler tout ce beau monde au respect des lois et de l'éthique olympique. «Il faut 'uvrer avec l'esprit de l'olympisme. Je vous demande de travailler dans un cadre démocratique et constructif», rappelle-t-il à chaque occasion. Aujourd'hui, des figures de proue du mouvement sportif, national suggèrent le retour aux urnes pour renouveler toutes les instances. Ils renvoient dos à dos les différents clans qui s'entredéchirent et conseillent la mise en place de nouvelles directions d'autant plus que les mandats de beaucoup d'instance arrivent à échéance. 2013 sera, à ce titre, une année charnière. Le CIO, les différentes fédérations et le TAS devraient réélire, dans les mois qui viennent, leurs équipes dirigeantes. A ce propos, la base et les vrais sportifs doivent absolument tirer toutes les leçons pour ne pas retomber dans les mêmes travers de l'année qui s'achève. On doit, surtout, penser à élaborer de nouvelles règles qui imposent la transparence dans la gestion des compétitions et des fonds affectés à chaque instance. Car, dans le fond, tous les problèmes que vit le secteur du sport en Algérie sont intimement liés à la rente.
Les subventions publiques aiguisent partout les mêmes appétits. Au sein des fédérations, parmi les ligues, dans les clubs ou les associations, l'argent de l'Etat et celui des sponsors donne le tournis à tous les acteurs. Un suivi rigoureux des budgets alloués au secteur est de nature à réduire l'intensité de ces oppositions qui fleurissent à tous les niveaux de la hiérarchie.


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