Algérie

2012, quel bilan '



2012, quel bilan '
En ce dernier jour de l'année 2012, l'heure est au bilan. L'heure d'évaluer les réalisations mais aussi de reconnaître les ratages et les échecs. Comme d'habitude, pour les thuriféraires, l'exercice est facile : les logements distribués, le retour de l'AADL, les écoles construites, les pénuries évitées, les couffins du Ramadhan, les milliards de dinars dépensés par l'Etat et les 'réformes" de Bouteflika devraient suffire à convaincre que l'Algérie est sur la bonne voie. Les plus zélés y ajouteront même les 5 milliards de dollars prêtés au FMI et oublieront que Transparency International a de nouveau épinglé l'Algérie et que les scandales de corruption sont désormais étalés dans la presse sans que la justice bouge le petit doigt, sans que le gouvernement s'en émeuve, sans que les ministres et autres responsables cités soient inquiétés. Pour ces thuriféraires-là, il convient de maintenir le cap pour les prochaines années, voire au-delà.
Pourtant, cette année 2012 n'a pas été seulement celle des scandales de corruption. Elle a été aussi celles des plus grands ratages politiques annonciateurs de nouvelles difficultés pour le pays. Car, une fois de plus, les demandes politiques et sociales internes, les ressources financières du pays et l'environnement régional et international plaidaient pour des révisions profondes et structurantes à initier. Il était possible, avant même la révision annoncée de la Constitution, de doter le pays d'un pouvoir législatif crédible et représentatif. Mais le scrutin du 10 mai s'est tenu selon les normes établies dans le pays depuis des années. Il a été boudé par les électeurs, entaché de fraude et a permis au FLN de rempiler de nouveau. Inédit et plus grave, l'argent sale a servi à acheter des sièges à l'Assemblée où siègent désormais des illettrés. Les élections locales ont obéi aux mêmes standards. Le gouvernement avait avoué que l'Algérie n'avait pas un fichier électoral exploitable, mais Paris et Washington ont salué la 'réussite" de ces deux consultations. Dans le fond, ces félicitations américaines et françaises sont un affront à l'Algérie. Car elles supposent que les Algériens ne sont pas à la hauteur de la démocratie pratiquée en France ou aux USA, ni même celle, en chantier, dans certains pays du Maghreb et du Moyen-Orient. Alors que Farouk Ksentini a avoué que l'Algérie était désormais connue à l'étranger pour 'sa corruption", le bilan des laudateurs ne retiendra que des bons points accordés par les Occidentaux à l'Algérie. Mais au fait, ces bons points, combien ça coûte '


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