Algérie

«2011 sera une année de transition»




En effet, dans une lettre adressée à  ses militants à  l'occasion du nouvel an, le patron du RCD distribue un score médiocre au pouvoir algérien. Ce dernier n'obtient, aux yeux de Saïd Sadi, aucune bonne note en 2010. Et ce sera encore le cas, probablement, en 2011.
Ainsi, sur le plan international, l'Algérie, estime Saïd Sadi, n'a pas de voix au chapitre. «L'Algérie de 2010, invisible et inaudible, figure toujours parmi les pays les plus corrompus et les plus instables de la planète», note-t-il. Pour lui, l'année qui s'achève est marquée aussi pour une dégradation à  tous les niveaux. «L'année 2010 a vu les problèmes du peuple algérien s'aggraver tant sur le plan social que politique. La misère s'élargit et les espaces d'expression se sont encore rétrécis. Le pouvoir se protège par le clientélisme, la censure, la corruption et l'arbitraire. Devant cette régression généralisée, nos cadres et nos jeunes quittent le pays dans des conditions dramatiques, amplifiant la réduction de la seule vraie richesse nationale : la ressource humaine», précise-t-il. Saïd Sadi ne manque pas de souligner, dans ce sens, les incohérences caractérisant la démarche du gouvernement. Il cite, à  ce titre, le projet Desertec et l'aide du PNUD à  la wilaya de Tizi Ouzou qui a été bloquée. «Si les exemples d'une gestion marquée par le sectarisme, l'opacité et l'improvisation ont toujours existé, ils sont devenus plus visibles en 2010», relève-t-il.
Mobilisation des troupes pour 2012
Ce faisant, le premier responsable du RCD trace la feuille de route à  ses militants en prévision des échéances prochaines. «2011 sera une année de transition qui annonce 2012 où des échéances importantes attendent le pays. Maintenons le cap en honorant nos principes et sacrifices par la revendication d'une expression libre de nos concitoyens», lance-t-il.
Saïd Sadi saisit l'occasion pour renouveler sa demande traditionnelle d'une surveillance internationale massive des élections : «Les fraudes électorales sont l'alpha et l'oméga de la crise algérienne. Des Etats ayant connu des situations plus dégradées que la nôtre ont fini par se résoudre à  l'organisation de scrutins conditionnés par un cahier des charges s'imposant à  tous les candidats et une surveillance internationale massive et qualifiée. Comme pour tout ce que nous avons semé, cette exigence sera ignorée avant d'être décriée par tous les bénéficiaires de la rente qui dépassent largement le périmètre du pouvoir», explique-t-il.
Pour Saïd Sadi, le RCD est au centre de tous les débats : «Cela témoigne que notre Rassemblement avance dans la société et dérange dans le sérail (…). En dépit de la chape de plomb qui étouffe la nation, nos positions sont reprises par tous. Nul n'en conteste la pertinence même si beaucoup, redoutant le changement, essaient d'en retarder la mise en œuvre.» Conscient des difficultés qui attendent son parti, Saïd Sadi ajoute : «Ce combat n'est pas facile. Faute de présenter un projet clair et un bilan sérieux, le pouvoir essaie de disqualifier les luttes de l'opposition en débauchant des éléments par la tentation ou le chantage. Ces pratiques sont vaines. Le RCD n'est pas organisé autour d'individus. Il est animé par une dynamique éthique et politique sur laquelle aucune manœuvre et aucune pression ne peuvent avoir de prise.»

 


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