Algérie

2008, bonne année quand même !



Nous voilà dans la nouvelle année, une année que toussouhaitent meilleure que celle qui s'est définitivement estompée. L'année 2008démarre pourtant mal : en Afrique, les violences reprennent, avec desaffrontements sanglants au Kenya. Plus de 360 morts, la plupart par balles,après les affrontements avec la police à la suite des résultats des électionsprésidentielles contestées par l'opposition. A Baghdad, la nouvelle année a étéplutôt bien entamée, selon les correspondants de presse. Moins de morts quel'année dernière. En Irak et en Palestine, tous les Arabes voudraient faire lerêve que les Palestiniens ne serviront plus de chair à canon pour l'arméeisraélienne, que le gouvernement palestinien trouve un compromis avec toutesles factions dissidentes, y compris avec Hamas pour faire front uni contre lesIsraéliens, et, à Baghdad, on veut quand même espérer. Non que la violence vas'estomper, disparaître, mais que les Irakiens, au-delà de leurs divergencesreligieuses, politiques et ethniques, se mettent enfin d'accord pour mettre finpar des moyens démocratiques, politiques à l'occupation du pays par lesAméricains, et, par-delà, aux lobbies pétroliers US. Car il ne faut pas seleurrer : Washington a déclaré la guerre aux Irakiens en agitant l'épouvantailde Saddam Hussein pour sucer, avec la bénédiction internationale, le pétroleirakien. A quelques jets de pierre de Baghdad, il y a également les bruits debottes qu'on voudrait nous faire entendre du côté de Téhéran, sous prétexte quel'énergie nucléaire est quelque chose de très sérieux, et que le droit dejouissance dépend de l'alignement politique de tous ceux qui prétendent y avoiraccès. Si l'Iran dérange, beaucoup plus par le régime politique des mollahs etde leur soutien aux mouvements chiites dans la région moyen-orientale, commentne pas s'inquiéter des graves développements au Pakistan après l'assassinat deBhutto ? Islamabad a pourtant eu accès à la bombe nucléaire, avec l'appui fermedes Américains qui ont également équipé du même engin destructeur leur voisinindien. Comment, donc, dans ces conditions, espérer que l'année qui nous vientsera celle durant laquelle l'intensité des conflits qui minent la planèteconnaîtront un début de solution, sinon faibliront. A Caracas, le pluscontroversé des présidents qui ont porté l'étendard de la Révolutionbolivarienne, Hugo Chavez, ne désespère pas de damer le pion aux Américains etleurs relais en Amérique Centrale en maintenant la pression sur le gouvernementcolombien, qui a prouvé qu'il traîne vraiment la patte pour accélérer lalibération des otages, en fait plus d'une dizaine, du mouvement de guérillamaoïste local, les FARC. Au Maghreb, le processus de décolonisation est bloquédepuis voilà plus de trente ans. 2008 apportera-t-il un début d'espoir pour lesSahraouis, un début de normalisation de la situation dans cette région qui nousest si chère et que l'on voudrait expurgée de toute haine, de violence etd'égoïsme politique primaire ? En Algérie enfin, ses habitants, durementéprouvés ces dernières années, souhaitent une seule chose : santé et quiétudemorale (Essaha wa Lahna), comme le disaient nos anciens. Bonne année quandmême. En attendant Mouharram !


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