Algérie

200 Palettes d'huile de table saisies



Une mesure devant débusquer les instigateurs de cette pénurie d'huile de table et l'envolée de son prix. En effet, dans un travail de coordination avec les services de police relevant de la sûreté de wilaya d'El Tarf, la DCP de cette même wilaya a mis en place un plan de lutte contre le monopole et la spéculation sur l'huile de table, a fait savoir une source interne à la DCP d'El Tarf. D'importants moyens humains et matériels sont, depuis plusieurs jours, mobilisés, ayant pour mission le contrôle et l'inspection dans les lieux d'entreposage et de stockage de l'alimentation générale, notamment celle de l'huile de table, nous dit-on. Selon notre source, les éléments de la DCP et les services de police effectuent, chaque jour, des descentes sur les lieux d'entreposage et de stockage, à travers tout le territoire de la wilaya. Sont ciblés par ces descentes, les grands fournisseurs, grossistes et détaillants, versés dans l'alimentation générale, notamment. Ces derniers sont, selon les précisions apportées par la même source, suspectés d'avoir, d'une manière ou d'une autre, orchestré la crise et la spéculation sur le prix de l'huile de table. À l'issue de ce contrôle, il a été découvert, nous dit-on, 200 palettes de bidon d'huile de table, de 5 litres. Destinée à faire l'objet de spéculation, la quantité était stockée dans trois entrepôts non autorisés, situés dans la commune d'El Kala, Dréan et El Tarf- Centre, a précisé notre source. Des PV ont été dressés à l'encontre de quatre contrevenants, avec la saisie des produits alimentaires ainsi que la mise sous scellés des locaux. Dans la foulée de ses précisions, notre source a fait savoir que les enquêtes et les descentes effectuées par la direction du commerce de la wilaya d'El Tarf, devront concerner toute la filière. En somme, il s'agit du décryptage de la chaîne de traçabilité du produit, depuis les unités de production jusqu'au détaillant, en passant par le distributeur, ce qui devrait permettre à la DCP de mettre à nu les dépassements et les transgressions caractérisant les opérations commerciales, a expliqué notre source. Surtout que cette crise de l'huile de table est, selon les informations parvenues aux services de la DCP, due au refus des grands distributeurs, grossistes et détaillants de se soumettre à l'obligation de la facturation. Un refus qui s'explique, selon certains commerçants de la daïra de Ben M'hidi, wilaya d'El Tarf, par la faible marge bénéficiaire générée par le produit. Elle est estimée, selon nos interlocuteurs, à 5 DA pour un bidon d'huile de table de 5 litres, qui coûte 600 DA. De plus, ces mêmes produits doivent être facturés, ce qui implique que le commerçant aura des taxes supplémentaires dont il faudrait s'acquitter. À croire ces commerçants du détail, de nombreux vendeurs envisagent de ne plus «avoir affaire» à l'huile de table. Nos interlocuteurs ont également mis en avant le refus de la facturation par les grands distributeurs, après que certaines unités de production ont décidé d'augmenter le prix, refusant en même temps de se soumettre à la formalité de la facturation. Par ailleurs, selon notre source, il serait question de preuves tangibles sur l'implication de commerçants de gros et de quelques unités de production, qui seraient derrière la crise et la pénurie de l'huile de table, vendue avec une nouvelle tarification, avec en contrepartie, la délivrance aux détaillants, des factures avec l'ancien prix du bidon d'huile.Des pratiques, comme expliquées par notre source, devant éviter aux producteurs et aux grossistes, les poursuites juridiques et, du coup, détourner, entreposer et stocker d'importantes quantités d'huile de table, destinées à être écoulées aux nouveaux prix.
Au-delà, les gains nets d'impôts, générés par le nouveau prix, se comptabilisent par centaines de millions qui vont renflouer les caisses des producteurs et les fournisseurs, dont cette pratique se place sous le sceau de l'évasion fiscale, passible de poursuites judiciaires.


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