L'attente des familles concernées a été vraiment longue. Certaines
d'entre elles se sont massées aux environs de la direction du FNPOS dès huit
heures du matin, c'est-à-dire deux heures avant le rendez-vous arrêté. «Nous
avons attendu plus de quatre ans cet instant et je trouve que c'était moins
pénible que ce moment-là», nous dira un concerné. Avant l'arrivée du wali et de
la délégation l'accompagnant, les responsables ont trié une dizaine de
bénéficiaires de logements qui devaient recevoir les clefs de leurs
appartements de la main des officiels. Après l'arrivée du chef de l'exécutif de
la wilaya, accompagné du P/APW, du P/APC et du directeur général du FNPOS, on
procéda à la distribution des clefs tant attendues. Auparavant, une jeune femme
annonça, dans une brève allocution, que la distribution concerne deux sites : celui
du quartier Akid Lotfi et Gdyel.
Elle donnera le nombre d'appartements qui seront alloués sur chaque site. La
cérémonie d'octroi des premières clefs ne durera pas une éternité, probablement
à cause de l'agenda de la délégation des officiels. La majorité des
bénéficiaires devaient attendre qu'on les appelle pour pouvoir mettre en poche
la clef du logement tant sollicité. Parmi eux, un ancien chauffeur de la
direction de l'Education nationale.
Bien évidemment, chacun avançait son propre commentaire. Mais la plupart
avec qui nous avons eu quelques échanges nous ont déclaré qu'ils ne vont pas
occuper tout de suite leur logement. «Je dois effectuer des travaux pour le
rendre habitable», nous dira un bénéficiaire. Précisons que plusieurs de ceux
qui attendaient cette fameuse clef était des retraités ou des personnes
apparemment de condition modeste. Une dame âgée, accompagnée de son fils, n'arrive
pas à dissimuler son inquiétude. «Tant que je n'aurais pas mes clefs, je ne
serais pas tranquillisée», lance-t-elle. Par contre, d'autres, notamment des
jeunes filles, ne cachaient pas leur joie. Elles cherchaient des yeux le balcon
de l'appartement qu'elles vont occuper. Probablement des relations se sont
nouées sur place. Loin de ce site où l'excitation frôlant l'énervement était à
son paroxysme, un membre d'un syndicat autonome tient à nous livrer un
commentaire sur l'évènement. Pour lui, l'opération de distribution de ces
logements est entachée d'irrégularités. Se référant aux textes de lois se
rapportant aux logements de type FNPOS, il précisera que ces logements sont
financés à hauteur d'un sixième des trois pour cent du prélèvement sur salaire
qui vont aux Å“uvres sociales. Et de conclure que se
sont les travailleurs qui ont financé en fin de compte ces logements.
Il ajoutera que le règlement exige que la liste des bénéficiaires soit
affichée partout dans les entreprises et administrations publiques. Il ajoutera
que la commission d'attribution doit en principe se composer du wali, d'un
représentant de l'APC, d'un représentant des services
de sécurité et des représentants des syndicats, y compris les syndicats
autonomes. Il insistera surtout sur l'affichage des listes des bénéficiaires
pour couper court à toute rumeur de passe-droits. Il nous promet que son
syndicat ouvrira publiquement ce dossier.
Mais pour les bénéficiaires qui étaient sur les lieux, ce discours
n'aurait probablement pas trouvé de récepteur. Pour chacun d'eux, la
préoccupation se limitait à serrer entre les mains la clef, moment attendu
depuis tant de mois. Concernant les autorités, ce test a été sans conteste sans
accroc…
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Posté Le : 19/10/2011
Posté par : sofiane
Ecrit par : Ziad Salah
Source : www.lequotidien-oran.com