Algérie

200 enseignants appellent à une grève à Aïn Témouchent Actualité : les autres articles


Hier après-midi, le SNTE s'est fait entendre en organisant un sit-in devant le siège de la direction de l'éducation.
Ils étaient environ 200 enseignants à scander : «Irhal, irhal, yamoudir, nahnou nourid ataghyir» (dégage, dégage directeur, nous voulons du changement). A l'occasion, un communiqué du bureau de wilaya du syndicat a été lu aux manifestants et remis à la presse.
Ce document rappelle que le 28 août, le SNTE avait appelé localement à une grève de trois jours à partir du 10 septembre au cas où une commission nationale n'aurait pas été dépêchée pour enquêter sur «les graves dépassements commis au niveau de la direction de l'éducation au détriment d'une large frange des travailleurs».
Cet arrêt de travail, est-il indiqué, a été suspendu en raison du remaniement ministériel intervenu à la tête du secteur à la veille de la rentrée scolaire. Cependant, le SNTE affirme tenir à son exigence principale consistant en l'ouverture d'une enquête sur la base d'un dossier transmis au ministère et comprenant pas moins de 26 affaires litigieuses. En outre, il dénonce «les méthodes utilisées par la DE dans le traitement de la situation que vit la commission des affaires sociales, cela sans concertation de ses membres, alors que des situations sont pendantes depuis 2010». En conséquence, le sit-in organisé mardi sera réédité le 18 septembre dans l'après-midi, demi-journée où les écoles ferment. Interrogé sur la nature des dépassements dont est accusée la DE, un des syndicalistes évoque le cas jugé le plus notable.
Il concerne la suspension du chef du service du personnel ainsi que d'autres fonctionnaires des postes qu'ils occupaient à la direction de l'éducation «pour avoir refusé d'appliquer des injonctions qu'ils considéraient non réglementaires. Pis, le directeur de l'éducation n'a justifié par aucun motif la mise à l'écart du chef du service du personnel». Or, paradoxalement, quatre syndicats ont signé, à la veille de la rentrée scolaire, un communiqué commun par lequel ils ont apporté leur soutien au directeur de l'éducation dans cette affaire. Le même interlocuteur déclare son étonnement quant au fait que l'Unpef ait été du nombre des signataires de ce communiqué.
Par contre, pour ce qui est des trois autres syndicats l'ayant émargé, il remarque : «D'abord, l'UGTA a été gagnante dans l'affaire, puisque son influence a été renforcée au sein de l'administration de la direction de l'éducation. Ensuite, le Satef n'a aucune représentativité localement avec ses deux ou trois adhérents. Quant au syndicat des ouvriers professionnels, c'était normal de la part d'une organisation sans reconnaissance légale et qui bénéficie des largesses de l'administration avec notamment l'octroi d'un local.»
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