Vingt jeunes des deux sexes diplômés universitaires ont fait récemment l'objet après trois années de travail au titre du Dispositif d'aide à l'insertion professionnelle, d'une résiliation de leur contrat de travail par la Société de l'eau et de l'assainissement de Taref et Annaba (SEATA).Portée à leur connaissance au moment où ils s'attendaient à une confirmation, cette décision a fait l'effet d'une véritable douche écossaise sur les intéressés. La démarche en dit long sur le décalage entre les déclarations des dirigeants du pays et la réalité des entreprises. Cette situation ne s'explique pas d'autant que les orientations du ministère du Travail, de l'Emploi et de la Sécurité sociale que préside Mohamed El Ghazi, vont toutes dans le sens de la confirmation au poste occupé. Celle-ci aurait dû intervenir après une certaine durée d'occu-pation du poste. La situation des bénéficiaires du contrat DAIP est aggravée par la non-maîtrise des techniques de recrutement des jeunes. En 2011, alors qu'il était encore wali de Annaba, Mohamed El Ghazi avait lancé l'idée de caser 7 000 chômeurs à des postes de travail en CDI, CDD, DAIP et autres dispositifs CNAC, ANGEM, ANSEJ... Ce qui n'a pas été le cas si ce n'est que l'opération avait profité à quelques centaines de jeunes privilégiés. Pourtant, malgré leurs aspirations sectorielles vers le commerce, les services et l'industrie, ce ne sont pas les efforts de mieux se préparer au marché de l'emploi qui ont manqué aux jeunes diplômés. En décidant de procéder au recrutement des vingt jeunes universitaires au moyen du DAIP, la SEATA leur avait fait croire à un avenir professionnel. Malheureusement, la mauvaise gestion de l'entreprise à l'origine de sa dissolution et l'affectation de l'ensemble des effectifs à la société l'Algérienne des Eaux (ADE) a chamboulé toutes les données. Déjà confrontée à un effectif pléthorique, l'ADE paraît ne pas être en mesure d'éponger cet excédent de jeunes contractuels sans remettre en cause son équilibre financier. Remerciés après avoir donné le meilleur d'eux-mêmes, ces jeunes dont beaucoup sont mariés et d'autres en voie de l'être, ont lancé ce qui ressemble à un véritable S.O.S. aux plus hautes autorités du pays. Cet appel met clairement en jeu la crédibilité des institutions de l'Etat quant au respect de leurs engagements, telle la confirmation systématique au poste de travail de tout bénéficiaire de ce type de contrat DAIP. Il est conforté par la dernière déclaration du Premier ministre Abdelmalek Sellal. Ce dernier avait affirmé que les pouvoirs publics accordent la priorité à l'emploi au secteur de la jeunesse via les différents dispositifs d'aide à l'emploi et au maintien de la création d'activité par les jeunes promoteurs.
Posté Le : 08/07/2015
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : A Djabali
Source : www.lnr-dz.com