Algérie

20 avril 2001 ' 20 avril 2019 : 18 ans plus tard'



L'hommage vibrant que nous devons rendre à Massinissa et toutes les victimes de 2001 : garder l'Espoir et agir !Après cette 9e marche massive, pacifique et toujours enthousiasmante, je lis quelques signes d'impatience. Qui peut croire que ceux qui tiennent les manettes du pouvoir depuis plus de 30 ans vont lâcher prise en 9 vendredis '
Ça serait de la naïveté de croire que ceux qui ont tiré sur des jeunes désarmés, emprisonné des militants pacifiques, spolié les richesses de notre pays vont rendre les clés et disparaître de nos vies sans se battre comme une meute pour finir de ronger le dernier os et espérer sucer la moelle jusqu'à la dernière miette '
Ne pas donner l'occasion à ce système despotique de se régénérer par une mobilisation permanente est la meilleure réponse à poursuivre.
Le discours «patriotique» qui nous est livré par les représentants de ce système est un discours mensonger et manipulateur pour gagner du temps. La peur est dans leur camp. L'espoir est dans le peuple. Ils ne l'ont pas encore compris.
Depuis l'antiquité, la foule compacte fait peur aux bien-pensants et gouvernants. Une foule compacte, c'est la puissance des corps, la force des mots et des regards.
La Révolution en cours dans notre pays voit cette foule compacte se transformer d'une somme d'anonymes à des personnes qui se parlent, se regardent, se soutiennent, s'émancipent et partagent des idées. Jamais cet esprit n'a envahi la rue. La défiance à l'égard des femmes, des élites et d'autres catégories est utilisée comme une diversion et un doute que des forces «conscientes» jettent à notre figure pour essayer de creuser des fissures.
Ce mouvement compact, puissant, pacifique doit poursuivre son avancée et tisser des alliances avec une élite consciente et identifiée dans les milieux universitaires, opérateurs économiques, les artistes? qui doivent se mettre à son seul service pour construire ce rassemblement patriotique dont rêvait feu Mohamed Boudiaf.
Il est temps que cette foule compacte tout en continuant sa marche massive construise des formes d'organisations partout dans les usines, les écoles, les universités, les hôpitaux, les administrations.
Nous savons précisément ce que nous voulons : le départ définitif et sans retour de tout ce système despotique et maffieux.
Nous refusons massivement son recyclage avec une pseudo transition dont le staff bouteflikien continue de tirer les ficelles. Nous refusons les élections du 4 juillet dont le seul but est de jeter un zeste de pseudo-l'égalité sur une opération de tricherie et manipulation massive.
Nous savons grosso modo ce que les citoyen(ne)s désirent :
Une phase de transition pilotée par une équipe issue d'un consensus avec le peuple et non le système.
Une équipe formée de personnes intègres, expertes, loyales , sincères et déterminées à porter la voix du peuple.
Une phase de transition dont la durée est pré-établie.
Une plateforme de règles constitutives et Lois démocratiques pour asseoir la base solide d'un nouvel Etat.
Une République et non un royaume.
Une démocratie constitutionnelle.
Une justice libérée des injonctions de tutelles occultes.
Des lois égalitaires.
Une justice sociale.
Une économie transparente qui soit au service du développement du pays et ouvre les portes de l'espoir pour la jeunesse.
Une lutte acharnée et sans concession contre la corruption.
Une nouvelle charte des rapports internationaux pour définir les rapports au monde et sauvegarder la souveraineté nationale de l'Algerie.
Ces aspirations sont présentes depuis des décennies au c?ur de l'Algérie. Depuis l'indépendance, elles restent les revendications de toutes les révoltes que notre pays a connues.
Alors, continuons d'agir par millions pour que le sacrifice de celles et ceux qui ont payé le prix de leurs vies ne soit pas vain. Que leurs âmes reposent en paix.
Notre marche restera Silmiya et Khawa Khawa jusqu'à leur départ à Tous !

Par Zazi Sadou


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