Algérie

20 ans de prison requis pour trafic de drogue


Hier mardi 19 juillet 2011, le pôle pénal spécial élargi de Constantine a eu à statuer sur une affaire de détention, de transport et de commercialisation de 87 kilos de kif traité.

 Selon ce qui est rapporté dans l'ordre de renvoi, le 29 septembre 2009, la brigade de la Gendarmerie nationale de Batna avait été informée qu'un trafic de dogue destiné à la capitale des Aurès allait avoir lieu à bord d'une voiture de marque «Suzuki Alto». Celle-ci était en stationnement devant un restaurant au centre-ville de Barika. L'information avait spécifié qu'à son bord, dans la malle et derrière les dossiers arrière, bien emballés dans plusieurs sacs-poubelles en matière plastique, se trouvait la drogue. Les gendarmes se sont aussitôt rendus sur les lieux pour enquêter. A l'intérieur du véhicule, il y avait, effectivement, des ballots soigneusement dissimulés contenant 87 kilos de kif, mais le chauffeur était introuvable. Avisé, le propriétaire du véhicule, B. Raffik, s'est rendu au siège de la sûreté de la daïra pour s'enquérir de la situation.

 Les policiers lui répondirent qu'ils n'étaient pas au courant de l'affaire et lui ont conseillé de se rendre au siège de la brigade de gendarmerie de ladite ville, du moment que ce sont les gendarmes qui ont saisi le véhicule.

 Raffik s'est donc présenté à la brigade de Batna pour leur expliquer qu'il avait prêté sa voiture à son voisin B. Farid pour qu'il puisse rendre visite à son épouse alitée au centre médico-universitaire à Batna. Ceux-ci lui recommandèrent de revenir le lendemain pour plus de renseignements. Les gendarmes, suite aux déclarations de Raffik, ont tenté de se rapprocher de B. Farid mais celui-ci était introuvable.

 Les gendarmes, sur instruction du procureur de la République, ont alors perquisitionné au garage et au domicile de B. Raffik. Des sacs-poubelles, du ruban adhésif de même couleur et de même format que celui qui avait servi à emballer le kif traité et un couteau ont été trouvés sur place.

 Interrogé, Raffik avait expliqué qu'il avait loué ce garage de B. Farid qui lui-même l'a sous-loué à un certain D. Miloud. Les deux soupçonnés, B. Raffik et D. Miloud, furent entendus sur des procès-verbaux et ont été présentés au procureur de la République près le tribunal de Batna qui les inculpa de «détention, de transport et de commercialisation de kif traité». Ils ont été ensuite mis en détention préventive au centre de rééducation de Batna. Entre-temps, un mandat d'arrêt avait été lancé contre B. Farid. Celui-ci fut par la suite arrêté.

 Hier à la barre, B. Raffik et D. Miloud ont rejeté les accusations portées contre eux. B. Farid a quant à lui déclaré être l'objet d'une machination ourdie par les deux autres accusés. Au moment des faits, dira-t-il, il se trouvait à Oran. Le procureur de la République a été très sévère dans son réquisitoire, soulignant que le dernier accusé avait été détenu en Tunisie durant dix ans pour les mêmes faits. Il requit vingt (20) ans d'emprisonnement ferme assortis d'un million de dinars algériens en guise d'amende pour les trois accusés. Les robes noires avaient tenté de disculper leurs mandants chacun à sa manière. L'affaire a été mise en délibération et le verdict sera prononcé le 02 août prochain.


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