La genèse de cette affaire remonte au 18 août 1994 à 2H 10 du matin, date au cours de laquelle la région de Mascara avait été ébranlée par un séisme d'une magnitude de 5, 6 sur l'échelle de Richter et dont le bilan s'est chiffré à 172 morts et des centaines de blessés dont quelques uns sont handicapés à vie.Cette catastrophe naturelle dont l'épicentre a été recensé dans la commune de Hacine avait surtout provoqué des dégâts matériels importants puisque plusieurs habitations se sont effondrées et d'autres ayant subi des dégradations caractérisées par l'apparition de fissures à différents niveaux particulièrement les plus vétustes et les hameaux. La reconstruction de la zone sinistrée a été décidée par la wilaya qui avait bénéficié d'un important programme visant la réalisation de logements dits évolutifs vu l'urgence que revêtait cette opération. Ces logements étaient composés chacun d'une aire bâtie de 30 m2 dans un lot de terrain d'une superficie variant entre 198 et 308 m2 . Pour l'achèvement des travaux de leurs logements, les bénéficiaires ont reçu sans l'avoir formulé un prêt de 150.000 DA chacun qui a été converti par la suite en une aide. A cette période, une grande partie des bénéficiaires s'est déplacée au niveau de l'agence de la banque de développement local de Mascara pour effectuer le remboursement de ce prêt mais il leur a été signifié que l'agence n'est destinatrice d'aucune instruction. Néanmoins, la surprise est intervenue 20 ans après. Les sinistrés ont reçu des convocations envoyées par un huissier de justice domicilié à Bouhanifia, pour retirer les notifications relatives au remboursement de la somme de 240.000 DA dont 150.000 DA du montant du prêt et 90.000 DA représentant les intérêts de retard. Hors qu'à l'époque, certaines personnes se sont présentées à la BDL pour de plus amples informations au sujet de ce prêt mais il leur a été signifié qu'il s'agit d'une aide pour l'achèvement des logements des sinistrés et non d'un prêt. Juste après, des entreprises ont été désignées pour effectuer des travaux à hauteur de 100.000DA pour chaque logement. Cette opération a eu pour effet de convaincre les bénéficiaires que ce prêt a été transformé en un don de l'Etat au profit des sinistrés « Aujourd'hui étant retraité, disait si Habib, je ne perçois qu'une pension insignifiante. Le prêt remonte à près de 20 ans déjà. Certains bénéficiaires ne sont plus de ce monde ou ont quitté la commune. D'autres par contre ont vendu ou légué leurs logements comment se fait-il qu'une notification nous soit adressée 20 ans plus tard ' ». Les pouvoirs publics ont consenti des efforts à l'égard des sinistrés c'est incontestable, mais réclamer le remboursement de ce prêt 20 ans après sonne mal à l'oreille des sinistrés. « Ayant reçu une convocation de l'huissier de justice, je me suis déplacé à son cabinet situé à Bouhanifia pour connaitre le motif. Et comme une mise en demeure m'a été notifiée, j'ai été surpris. Ce n'est que le lendemain que j'ai appris que des voisins ont également été destinataires des mêmes notifications, j'ai réalisé la gravité de la situation, celle de procéder au remboursement d'un prêt dont j'ai bénéficié il y a 20 ans pour l'achèvement de mon logement évolutif acquis dans le cadre de la reconstruction de la zone sinistrée par une pension de retraite qui ne permet guerre de joindre les deux bouts pour subvenir aux besoins de ma famille. »
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Posté Le : 16/03/2014
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : B Boufaden
Source : www.reflexiondz.net