Quelque 20% de commerçants activent sans registre de commerce, a
souligné, hier, M. Mouad, coordinateur local de l'Union générale des
commerçants et artisans algériens (UGCAA), lors d'un point de presse organisé
au siège du bureau d'Oran. Ce sont des commerçants détenteurs de locaux
commerciaux et activant dans le détail à travers toute la wilaya, a indiqué
notre interlocuteur. Une situation que les représentants de l'UGCAA ont tenu à
dénoncer face aux charges auxquelles ils sont confrontés dont la fiscalité.
En dénonçant ce phénomène qui
prend de plus en plus d'ampleur, notre interlocuteur a tenu à préciser qu'au
moment où les commerçants et les artisans sont harcelés quotidiennement par les
services de contrôle, qu'il soit du commerce, des impôts ou de l'hygiène, ces
clandestins usant de pratiques frauduleuses continuent à s'enrichir sur le dos
des vrais contribuables. Ils précisent, à ce titre, que pour échapper au contrôle,
ces commerçants clandestins ouvrent leurs locaux à partir de 17h, un horaire
qui leur permet d'exercer leur activité clandestine.
Pire encore, même leurs prix de
vente sont revus à la baisse comparativement à ceux appliqués par les
commerçants légaux, ajoute-t-on. Une situation qui ne fait que provoquer le
courroux de la corporation. Face à ce qu'ils qualifient d'injustice, notre
interlocuteur a appelé, hier, les instances locales et à leur tête les services
de contrôle à renforcer leur dispositif pour inciter ces commerçants
clandestins à s'acquitter de leurs dus vis-à-vis du Trésor public. «C'est un
coup fatal que portent ces commerçants à l'économie nationale», clame-t-il.
Outre ces commerces clandestins, le représentant de l'UGCAA dénonce un autre phénomène
qui est celui des transporteurs assurant le sub-urbain. Certains n'ayant aucune
autorisation ont flairé le filon pour exploiter ces lignes à partir de 17h,
également, expliquent-ils.
Même certaines unités
industrielles à l'exemple des boulangeries s'adonnent à ce type de pratique, a
souligné notre interlocuteur. Ainsi et en interpellant les instances locales,
le coordinateur local de l'UGCAA a demandé qu'une coordination regroupant tous
les services d'intervention ( DCP, impôts, sûreté et UGCAA) soit installée afin
de lutter efficacement contre ce phénomène.
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Posté Le : 13/04/2010
Posté par : sofiane
Ecrit par : K Assia
Source : www.lequotidien-oran.com