Algérie

2 milliards d'euros d'investissements français en Algérie



2 milliards d'euros d'investissements français en Algérie
Les investissements français dans la sous-région maghrébine ont été multipliés par cinq en cinq ans. Et, dans ce flux d'IDE, l'Algérie en a capté deux milliards d'euros, preuve que l'Algérie reste un marché à gros potentiel pour les entreprises françaises. Celles-ci ne sont plus confinées dans le commerce.Mais, elles développent de grands projets d'investissement dans la fabrication de médicaments, dans la construction automobile, dans le rail, dans les hydrocarbures... "Il y a une réelle dynamique des sociétés hexagonales en Algérie, nous les incitons à venir investir davantage dans le pays, parce qu'il y a des opportunités à saisir", souligne Alain Bentéjac, président du Comité national des conseillers du commerce extérieur de la France (CNCCEF).Le Comité a tenu, hier, sa réunion régionale à Alger. Et à cette occasion, M. Bentéjac a rencontré des chefs d'entreprises françaises installées en Algérie. À l'occasion, il a regretté que des obstacles à l'investissement persistent encore. Ainsi, il a longuement parlé de la règle des 49/51, expliquant qu'il comprend les autorités algériennes d'avoir institué cette réglementation, mais dit devoir avouer, sans user de la langue de bois, qu'elle est "contraignante" et "rigide" pour certaines entreprises, notamment celles de petite taille ou de taille moyenne.C'est, ajoute-t-il, le caractère "obligatoire" de la disposition qui est gênant pour des PME qui souhaitent développer des activités à l'international et dont l'Algérie pourrait constituer un véritable relais de croissance. Le président du CNCCEF note, par ailleurs, que la législation relative à l'investissement en Algérie change de façon rapide et que cela n'est pas bon pour les entreprises, car elles ont besoin de stabilité des lois pour pouvoir établir une vision sur le long terme.Il faut dire que la rigidité de la réglementation a été à l'origine de blocages d'un bon "paquet" de projets proposés par des entreprises françaises mais qui ont fini par être relancés et mis en chantier. "Il n'y a pas de projets en stand-by, aujourd'hui", affirme, pour sa part, Michel Bisac, président-directeur général du portail Les Pages Maghreb, l'annuaire des entreprises algériennes, l'équivalent en fait des Pages jaunes françaises. M. Bisac fait partie du collège des sections du CCE de l'étranger. Il est, par ailleurs, président de la section Algérie. Au chapitre de la concurrence, la Chine est un acteur de taille et le président du CNCCEF l'évoque dans cet échange.La France se fait devancer par la Chine sur le marché algérien. L'Algérie compte pour 11% du commerce extérieur de la France. Elle compte pour plus de 12% de celui de la Chine. La Chine est-elle dans une compétition à armes égales ' Alain Bentéjac explique que la Chine pratique une politique d'investissement agressive en Afrique, jouant sur les prix et disposant de grandes capacités de financement.Mais, de manière générale, la compétition est rude aujourd'hui à l'échelle internationale, fait-il remarquer.Y. S.




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