2 journalistes poursuivis en justice

Les deux confrères comparaîtront pour diffamation devant le tribunal de Sidi M’hamed le 15 janvier prochain. Il est reproché aux deux journalistes d’avoir fait des déclarations jugées «diffamatoires» par le premier responsable du journal concernant le renouvellement de la section syndicale UGTA de la même entreprise. L’affaire remonte au mois d’octobre dernier quand les deux journalistes, à travers des articles publiés dans plusieurs journaux, ont fait état de «blocages de l’activité syndicale au niveau du journal». Il s’agit, selon ces articles, des difficultés liées au renouvellement du bureau de la section syndicale. Les auteurs des articles se référaient à un communiqué diffusé par les deux journalistes poursuivis, en leur qualité de gérants élus du comité de participation. La direction juge également attentatoire la description de l’état général de l’entreprise ainsi que le fonctionnement de la section syndicale UGTA, qui aurait failli dans sa mission, selon l’appréciation des deux journalistes. La direction défend la section syndicale dont le secrétaire général est en retraite et dont le renouvellement devait se faire en septembre dernier, mais qui n’a pas encore eu lieu à ce jour. Azeddine Boukerdous, directeur général d’Echaâb, estime que les articles en question «portent atteinte à la réputation du journal ainsi qu’à son directeur et visent à semer la zizanie parmi les travailleurs». Contacté hier par téléphone, M. Boukerdous n’a pas souhaité faire de commentaire sur cette affaire «interne à l’entreprise». Il a tout de même tenu à préciser que ces poursuites ne concernent pas l’exercice de l’activité syndicale, mais bien les propos publiés dans les colonnes de plusieurs journaux. De leur côté, les journalistes poursuivis, Hakim Boughrara et Toufik Yousfi, tout en rejetant l’accusation du directeur, nous ont précisé qu’ils préfèrent laisser la justice faire son travail : «Nous parlerons devant le tribunal et nous ferons des déclarations après le verdict.»