Le festival, telle une caravane, est de retour, précédée par le Ghoubar, colonne de poussière, soulevée non plus par les pattes des dromadaires, mais par les mastodontes modernes qui déplacent des tonnes d’équipements pour monter de toutes pièces un village traditionnel, situé cette année entre l’aéroport et la ville de Tamanrasset.
Entre le site d’Abalessa, symbolique et lointain, et celui d’Aguenar, moins glorieux mais plus pratique, le festival a fait le choix de l’accessibilité.
La caravane est donc de retour. Elle ramène dans ses bagages des épices africaines, de l’or pour les yeux et les oreilles. Il s’agit de chansons et de rythmes. Déballons et jetons pêle-mêle pour le plaisir des yeux.
Il y aura le vieux Farka Touré du Mali, digne héritier de son célèbre père, Ali. Bambino du Niger , ainsi que son compatriote Hamid Ekawal. Le célèbre couple Amadou et Mariam du Mali. Le groupe Dimi Mint Abba de Mauritanie. Diblo Dibala et les Matchatcha de la République Démocratique du Congo.
La caravane sera bien sûr accueillie par les chanteurs, poètes et danseurs du terroir. Seront de la fête le groupe Itran N’Ahaggar de Tamanrasset, Ishumar d’Idless, les incontournables et inépuisables Badi Lalla, Shtima et shena, ainsi que le poète Hamda Adjela.
D’autres troupes venues de différentes régions du Sahara se joindront à la fête. Ils viendront de Bordj Badji Mokhtar, de Djanet, d’Illizi, de Béchar, de Tindouf, de Timimoun, d’In Salah, et animeront les scènes du centre ville et du village du festival durant ces jours et ces soirées de fête.
L’échange des savoir-faire et des traditions fait partie des fonctions de la caravane. Durant tout le festival, artisans et artistes confronteront leurs expériences et leur sensibilité, pour créer, sous les yeux du public, des œuvres uniques. Des jeunes seront initiés à la vannerie, au travail du cuir, à la photographie et au dessin ainsi qu’à la danse et à la chorégraphie. Un atelier méthodologique sera consacré aux techniques de la collecte du patrimoine culturel immatériel.
Toute caravane transporte son lot de savants et de savoirs scientifiques. La présente édition du festival affine sa réflexion et propose au public une série de conférences axées sur l’environnement naturel et le patrimoine immatériel. Le projet national d’inventaire du patrimoine culturel immatériel fera l’objet d’une conférence.
Le festival aura cette année les yeux dirigés vers les étoiles grâce à une conférence et une exposition portant sur le patrimoine astronomique. En ces temps de pollution visuelle où il est de plus en plus difficile d’observer les étoiles, le Sahara reste un des rares lieux où on peut encore contempler le ciel et s’interroger sur les grands mystères de l’univers.
Le cœur en fête, les yeux dans les étoiles et le regard tourné vers l’avenir, le festival saura être digne des traditions de générosité et d’hospitalité sahariennes.
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Posté Le : 11/01/2011
Posté par : hoggar
Source : www.festival-tamanrasset-ahaggar.com