2,6 millions de personnes touchées par une grave sécheresse

Environ 2,6 millions de personnes, soit près de 22% de la population somalienne, vivant dans 66 des 74 districts du pays sont touchées par l'aggravation de la sécheresse, a annoncé hier l'agence humanitaire des Nations unies.Le Bureau de la coordination des affaires humanitaires (Ocha) a estimé que près de 113 000 personnes avaient été déplacées par la sécheresse à travers la Somalie.
"Le manque d'accès à une eau salubre et potable, associé à de mauvaises infrastructures en matière d'hygiène et d'assainissement, a accru le risque global de maladies d'origine hydrique, avec une augmentation des cas suspects de diarrhée aqueuse aiguë/choléra et de rougeole", s'est inquiété l'Ocha dans son dernier point de situation, repris par des médias.
La Somalie connaît une aggravation de la sécheresse après trois saisons des pluies pauvres en précipitations et risque d'en connaître une quatrième consécutive cette année, selon l'ONU. Le gouvernement somalien a décrété mardi l'état d'urgence face à cette grave situation frappant ce pays de la Corne de l'Afrique.
Le Premier ministre, Mohamed Roble, après en avoir fait l'annonce à l'issue d'un conseil des ministres à Mogadiscio, a réclamé une aide humanitaire d'urgence pour ceux affectés dans plusieurs parties du pays.
Le gouvernement et les organisations humanitaires intensifient leur réponse et reprogramment des activités pour répondre aux besoins émergents critiques, mais leurs efforts sont limités par des problèmes de financement et d'accès à certaines des zones touchées.
L'ONU a averti que quelque 3,5 millions de Somaliens étaient déjà confrontés à une insécurité alimentaire aiguë et que, sans un soutien urgent et accru, la situation risquait de se détériorer davantage.
L'ONU prévoit que 7,7 millions de Somaliens auront besoin d'une aide et d'une protection humanitaires en 2022 en raison des conflits dans diverses régions du pays, des chocs climatiques récurrents, en particulier la sécheresse et les inondations, des épidémies, dont le nouveau coronavirus, et l'aggravation de la pauvreté.

APS