Près de 2 500 ans après la condamnation de Socrate pour avoir défié dieux et lois de la cité, Athènes a rejugé le philosophe hier. Lors de ce procès truculent et anachronique aux échos profondément actuels, la démocratie et la liberté d'expression ont été âprement débattus, comme s'en réjouissait à l'avance Loretta Preska, juge new-yorkaise devenue le temps d'une audience «présidente du tribunal». En -399 avant JC, Socrate s'était défendu lui-même devant une assistance uniquement masculine de 500 Athéniens, citoyens, juges et jurés. En son absence, deux avocats l'ont représenté devant 10 juges internationaux. Cinq ont penché pour la culpabilité, cinq contre. Socrate était-il coupable de non respect des dieux de la cité, introduction de nouvelles croyances et corruption de la jeunesse ' «Une opinion n'est pas un délit. Socrate cherchait la vérité», a plaidé pour la défense Patrick Simon. «Mon client a un défaut : il aime se moquer et exercer une ironie féroce. Mais je vous abjure de ne pas tomber dans son piège qui consiste à discréditer la démocratie. En l'acquittant, vous montrerez la fiabilité et la solidité de la démocratie», a-t-il lancé tout en verve aux juges et aux 800 spectateurs.
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Posté Le : 26/05/2012
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Info Soir
Source : www.infosoir.com