Algérie

2,5 millions de touristes algériens en Tunisie en 2017



Les Algériens restent le premier contingent de touristes à se rendre en Tunisie. Si la tendance n'est pas nouvelle, elle se vérifie, surtout ces dernières années, après les épisodes sécuritaires qu'a vécus le voisin de l'Est.L'année dernière, ce sont 2,5 millions de touristes algériens qui se sont rendu, en Tunisie, ce qui représente 35% du total des touristes qui l'ont visité, a déclaré à l'APS, le directeur de l'Office tunisien du Tourisme (OTT). Foued Eloued a précisé, en marge de la 9ème édition du Salon international du tourisme, des voyages, du transport et de l'équipement hôtelier (SIAHA), qui se tient, depuis jeudi, au Centre des Conventions d'Oran, que sur les 7 millions de touristes entrés en Tunisie, en 2017, pas moins de 2,5 millions sont des Algériens. Malgré que l'Algérie «est le premier marché pour le tourisme tunisien», les responsables du secteur et les professionnels tunisiens accordent toujours une grande importance au touriste algérien. Cet attrait trouve son explication dans le fait que les Algériens affluent tout au long de l'année, que ce soit pour les fêtes de fin d'année ou pendant les vacances scolaires, et pas, seulement, durant la saison estivale, a-t-il expliqué. Si les Algériens ont toujours tendance à se rendre dans les villes les plus cotées comme Tunis, Sousse et El Hammamet, de nouvelles zones commencent à être populaires comme l'Ile de Djerba et El Mahdia, a fait savoir le directeur de l'OTT. Si 2017 a été une bonne année pour le Tourisme tunisien, mais très loin des années fastes, il n'a pas été de tout repos une année plus tôt. On se rappelle que la question d'une taxe d'entrée imposée aux étrangers a été très mal accueillie, en Algérie, allant jusqu'à obliger les autorités algériennes à appliquer la réciprocité. Le sujet avait fait couler beaucoup d'encre principalement, à l'été 2016 où les Algériens, se sentant lésés par cette taxe de 30 DT, sont allés jusqu'à bloquer les principaux postes frontaliers entre les deux pays.
En août de la même année, et à l'apogée de cette crise naissante, la taxe d'entrée a pris des proportions insoupçonnées frôlant même le début d'une brouille diplomatique, entre les deux Etats. Le Chargé d'affaires de l'ambassade de Tunisie avait été convoqué aux Annassers où il a rencontré le secrétaire général des Affaires étrangères.
Officiellement, et très diplomatiquement, les deux parties ont passé en revue les conditions de déplacement et de résidence des ressortissants algériens et tunisiens et les moyens de les améliorer. Tout un programme qui comprend, également, les conditions d'accueil des touristes algériens avec cette volonté de lever les obstacles entravant le mouvement de déplacement de personnes, entre l'Algérie et la Tunisie.
Les Algériens, furieux, mais surtout déçus par l'attitude des autorités tunisiennes perçue comme un véritable racket, demandaient d'annuler cette mesure ou d'imposer la réciprocité pour les Tunisiens. Des manifestants sont même allés jusqu'à fermer momentanément deux postes-frontière, de Bétita et Ras El Ayoun. Du côté des Tunisiens, leur argumentaire repose sur la compréhension des «frères» algériens et le recrutement des policiers pour la sécurité des touristes dont notamment les Algériens.
Un argumentaire battu en brèche par les nombreux incidents dont ont été victimes les Algériens en Tunisie. Plusieurs plaintes ont été déposées par des touristes algériens auprès de la délégation régionale du Tourisme à Hammamet Sud pour acte de vol et de pillage de leurs voitures à l'extérieur des hôtels où ils résident. A ce propos, et interrogé sur certains points négatifs enregistrés au cours des saisons estivales passées, notamment les conditions défavorables d'accueil des Algériens aux frontières, Foued Eloued a indiqué que les autorités de son pays ont mis en place un office qui s'occupe des postes frontaliers, promettant une amélioration de l'accueil dans les plus brefs délais.


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