Algérie

2 100 nouveaux cas de sida et 150 décès en 2019


L'Algérie comptabilisait, à fin 2019, plus de 22 000 sidéens dont 15 000 sont soumis au traitement régulier et font l'objet de suivi au niveau des structures sanitaires.Le syndrome immunodéficitaire acquis (sida) continue de sévir en Algérie, malgré les dispositifs préventifs mobilisés par les instances sanitaires du pays pour juguler, depuis 20 ans, cette épidémie.Même si la prévalence était de l'ordre de 0,1%, l'Algérie comptabilise, à fin 2019, plus de 22 000 personnes qui vivent avec le sida.
C'est ce qu'a indiqué, hier à Alger, le directeur de l'Onusida Algérie, Adel Zeddam, révélant que l'Algérie a enregistré 2 100 nouveaux cas d'infection et 150 décès durant l'année 2019.
Tout en déplorant les répercussions négatives de la nouvelle pandémie de Covid-19 sur le processus préventif et de lutte contre le sida, M. Zeddam a précisé que sur les 22 000 malades vivant avec le sida en Algérie, 15 000 sont soumis au traitement régulier et font l'objet de suivi au niveau des structures sanitaires.
À ce propos, le coordonnateur résident du système des Nations unies en Algérie, Eric Overvest, a relevé que l'amélioration de l'accès au traitement en Algérie a contribué à la réduction de 10% du nombre des cas de décès depuis 2010. Toutefois, il précisera que celui des nouvelles infections a augmenté de 50%, passant de 500 cas en 2003 à près de 1 000 cas en 2010 pour atteindre 2 100 cas en 2019.
"Malgré l'engagement politique et financier considérable de l'Etat et les efforts des partenaires internationaux, les progrès restent longs, à l'instar des autres pays", a indiqué M. Overvest, affirmant que "le défi pour l'Algérie consiste à atteindre la cible, notamment pour ce qui concerne la suppression durable de la charge virale chez les personnes sous traitement antirétroviral, l'élargissement de l'offre du dépistage, ainsi que la généralisation de la prévention contre la transmission du virus de la mère à l'enfant".
En ce sens, M. Zeddam dira que "le défi consiste à amener les porteurs du virus non connus à se faire dépister, afin de briser la chaîne de transmission de l'épidémie". Ce responsable onusien regrette que la Covid-19 altère les progrès enregistrés dans le monde.
M. Zeddam a révélé des chiffres qui donnent le tournis. Il affirme que les modélisations, à long terme, des répercussions de la pandémie sur la riposte au sida font ressortir que le nombre de nouvelles infections et celui des décès liés au sida entre 2020 et 2022 augmenteront entre 123 000 et 293 000 cas pour les infections et entre 69 000 et 148 000 cas pour les décès.
Une prévalence qui risquerait de s'amplifier si les Etats du monde ne venaient pas à coordonner leurs actions pour freiner cette tendance meurtrière.
Tout en rappelant que jusqu'à 2019, pas moins de 18 millions d'individus vivaient avec le VIH dans le monde, dont 1,8 million d'enfants de moins de 15 ans, le représentant de l'Onusida s'est appuyé sur le dernier rapport publié, hier, par l'Onusida pour lancer son appel aux patients atteints de ce virus à se faire dépister.
Néanmoins, il a exprimé son satisfecit quant à la diminution de 23% de cas d'infection par rapport à 2010 et de 39% de cas de décès. Toutefois, l'objectif visé, à savoir réduire ces taux à moins de 500 000 nouvelles infections/an, est loin d'être acquis. Raison pour laquelle,
M. Zeddam appelle à l'équité dans le traitement des sujets et à mettre un terme aux injustices sociales exposant des personnes à un risque d'infection au sida.

FARID BELGACEM
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