Algérie

2 098 personnes tuées en neuf mois



2 098 personnes tuées en neuf mois
Plus de 2000 cas d'envenimation scorpionique ont été enregistrés durant les neuf mois de l'année en cours au niveau des différentes localités de Ghardaïa, selon la direction de la santé de la population et de la réforme hospitalière (Dsprh). D'après des données épidémiologiques du secteur de la santé, le plus gros des victimes de ces piqûres ont été recensées dans la commune de Guerrarra, avec 553 cas. Au mois de juin dernier un jeune homme de 22 ans originaire de Guerrara a été victime d'une piqûre de scorpion qui lui a été fatale, après s'être soigné avec des méthodes thérapeutiques traditionnelles malgré la disponibilité d'antidote conçu à cet effet dans les structures de santé de la wilaya. Parmi les autres communes les plus touchées par ce phénomène on cite entre autres celles de Ghardaïa (508 cas), Berriane (271), El Menea (241), Bounoura (148). Les acteurs du secteur de la santé de Ghardaïa imputent ce fléau à la dégradation de la situation environnementale, mais aussi au manque de civisme dont font preuve les habitants de la région en jetant leurs ordures de manière anarchique engendrant ainsi la prolifération de ces insectes. Pour le Dr Mustapha Khenine l'intensification du ramassage des scorpions et apprendre à la population les bons gestes à adopter dans ces cas est plus qu' impératif. Il met en garde contre les produits de phytothérapie en vente libre utilisés pour lutter contre les piqûres de scorpion et qu'il est préférable de «s'approcher des structures de santé de proximité qui disposent d'antidote sérum (antiscorpionique)». La wilaya de Ghardaïa n'est pas la seule à être touchée par ce fléau, à El Oued 1 856 cas ont été relevés durant le premier semestre de 2016, notamment dans les régions de Reghiba, Hassi Khalifa, Guemar et Mih Ounsa. La wilaya de Ouarga elle aussi n'est pas épargnée avec 954 cas enregistrés dont 2 décès durant les premiers mois de l'année 2016, une légère hausse des piqûres de scorpions a par ailleurs été constatée par rapport à l'année précédente. La fréquence des piqûres de scorpions s'accroît durant l'été. Les responsables de la santé indiquent que la situation climatique aride, l'insalubrité publique et la dégradation de l'environnement contribuent également à favoriser la propagation de ce phénomène. Pour y faire face, les pouvoirs publics sont appelés à renforcer la lutte contre ce phénomène, particulièrement en période de grande chaleur. Même si une baisse de décès causés par les envenimations scorpioniques a été relevée durant ces dernières années par le ministère de la Santé en juin dernier, la situation est plus que jamais alarmante, d'autant plus que le phénomène commence à se propager en milieu urbain dont l'une des raisons principales est le changement climatique.


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