1er Prix des Journées de poésie en hommage à Smaïl Azikiou de Bouzeguène

Il vient d'être primé à Bouzeguène. Cheikh Amar décroche encore une fois le 1er Prix de poésie. Son verbe vient d'être primé à Bouzeguène lors des journées en mémoire du poète Amar Azikiw des Aït Ziki qui s'est tenu la semaine dernière. De son vrai nom, Amar Belkada est un artiste à dons multiples. Il est d'abord Cheikh Amar le poète. Il est aussi un acteur de cinéma. Mais, Cheikh Amar est un amoureux des planches. Un homme de toutes les scènes en fait, car ses débuts, il les fera comme chanteur. Un premier album sorti en France en 1979; un autre en Algérie en 1982 et puis, d'autres horizons artistiques l'appellent. Né dans la région d'Aït Yahia Moussa, à Iallalen en 1950. Cheikh Amar est un enfant de la guerre, né dans une région qui a pris sur elle l'essentiel des souffrances d'une Révolution à laquelle elle donna sept colonels et quelques milliers de ses enfants en martyrs. En fait, son enfance le conduit sur les sentiers de la poésie. Il est poète aux premières heures de sa jeunesse. Et ses vers ont plusieurs fois été primés dans des festivals. Des rimes qui l'accompagneront encore, car c'est pour leur beauté limpide que Cheikh Amar vient de recevoir le 1er Prix des Journées organisées à Bouzeguène à la mémoire du poète populaire Smaïl Azikiou. Son parcours ne se limite cependant pas uniquement à la poésie malgré l'histoire qui les rend inséparables. Des océans épicuriens de la rime, Amar Belkada s'en va à pas léger sur les planches du 4e art. Il jouera dans les pièces Amejjed di tuber et Takesna n massnsen. Le don d'acteur lui fera également jouer des tours au cinéma. Cheikh Amar passera sous les projecteurs dans Arraw n tmurt, Tampis je m'en fous, Wa tastamirou El hayat, Ussan n tfsut, D taluft, D tamghra et dernièrement dans Zik d tura.En fait, Cheikh Amar, pour arriver à faire tout ce travail, c'est qu'il porte tout dans son coeur. L'amour, ça soulève des montagnes. Encore dynamique, l'artiste compte poursuivre sa route. Il veut aller encore plus loin dans son parcours d'artiste, creuser encore plus profond dans sa poésie et élargir son travail dans sa langue maternelle sans laquelle sa muse se taira, semble dire son insistance à parler et écrire en tamazight. En effet, Cheikh Amar aime à écrire en tamazight malgré quelques difficultés à suivre les caprices trop changeants de sa graphie.Enfin, l'artiste est attendu dans plusieurs films en tamazight et qui sortiront dans peu de temps. Il projette aussi de jouer des pièces de théâtre. Quand on a l'art dans les veines.