Publié le 24.02.2024 dans le Quotidien le soir d’Algérie
R.C
Le Forum international du roman-Algérie, placé sous le thème «Le roman et la construction de l’espace… mémoire, ville et exil», s’est déroulé de mardi à jeudi à Djelfa. Le roman algérien est «une mémoire des moments importants vécus par les Algériens» et est «le carburant de la lutte et de l’édification», a affirmé la ministre de la Culture et des Arts, Soraya Mouloudji.
Dans son allocution en visioconférence au Forum international du roman-Algérie, tenu au théâtre régional Ahmed-Benbouzid de Djelfa, la ministre a souligné que le roman algérien «constitue une mémoire des grands moments du vécu des Algériens, et est le carburant de la lutte et de l’édification». Elle a cité pour exemple Mohammed Dib, qu'elle a considéré comme «l’archétype de l’écrivain-militant et du patriote sincère avec un génie supérieur dans l’art du réalisme».
Mme Mouloudji a rappelé, à ce propos, la célèbre phrase de l'écrivain auteur du célèbre Nedjma, Kateb Yacine, qui disait «j’écris en français pour dire aux Français que je ne suis pas Français», relevant qu'«un mythe ne deviendra jamais réalité». «Ainsi sont les romanciers, tout comme les poètes et les artistes libres, qui transmettent fidèlement les faits, aspirations et espoirs de leurs peuples et pays», a-t-elle dit.
Elle a souligné, en outre, que la wilaya de Djelfa qui abrite le Forum international du roman auquel participe nombre de romanciers et critiques littéraires «a enfanté Mohamed Ben Si Ahmed Bencherif (1879/1921), auteur du premier texte romanesque contemporain algérien». «Le Forum se veut un espace pour célébrer le roman algérien depuis le texte des Métamorphoses (ou L'Ane d'or) d'Apulée de Madaure, premier roman de l'humanité, jusqu'aux œuvres des nouvelles générations d'écrivains», a relevé la ministre.
Ce Forum de Djelfa est également «un outil pédagogique et de dialogue de haut niveau pour le roman qui est le genre le plus répandu et le plus présent dans la littérature contemporaine», a-t-elle ajouté. Ont participé à cette rencontre littéraire, première du genre en Algérie, plusieurs pays dont la Tunisie, la Palestine, le Koweït, le Soudan, l’Egypte, l’Irak, ainsi que la Jordanie et le Liban, en plus d’enseignants-chercheurs, des étudiants et des spécialistes en littérature, notamment le roman. Des chercheurs, critiques et hommes de lettres ont abordé durant cette manifestation la réalité et les horizons du roman en Algérie et dans le monde.
La rencontre a été l’occasion de rappeler l’apport de l’Algérie à ce genre littéraire depuis Les Métamorphoses, également connu sous le titre L’âne d’or, écrit par Apulée de Madaure (M’daourouch, à Souk Ahras) au IIe siècle et considéré comme le premier roman de l’humanité, jusqu’aux romans de la jeune génération en passant par l’exceptionnelle Nedjma de Kateb Yacine.
Au programme de cet événement de trois jours, organisé par le ministère de la Culture et des Arts dans le cadre des activités marquant la célébration de la Journée nationale de la ville (20 février), des conférences et des tables rondes autour de la thématique du Forum.
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Posté Le : 25/02/2024
Posté par : rachids