Mardi 3 octobre, à quelques heures de l’inauguration officielle du 1er Festival de la musique citadine à Annaba du 3 au 11 octobre 2006, Driss Boudiba, directeur de la culture à Annaba, avait la certitude d’avoir gagné un de ses nombreux paris.Ce festival était l’un des plus importants. Il consistait à tenter de régénérer la musique andalouse, malouf et chaâbi en léthargie agitée depuis des années en Algérie. Cette certitude, il l’a tirée des arrivées successives de grands noms de chanteurs et de musiciens. Ainsi ont été accueillis Saloua et Nadia Benyoucef dans leur incommensurable beauté, Kamel Bouraïb, El Hadj Mohamed Tahar Fergani, Hamdi Benani, Chaou Abdelkader. D’autres le seront dans les prochaines heures d’aujourd’hui ou les prochains jours comme Hadj Ghafour de Nédroma, Hasanoui Hamitouche de Tizi, Behidja Rahal, les membres de l’association des Amis de Saddek El Bedjaoui, d’El Moutribia de Biskra et d’autres associations de Tiaret, Mostaganem. Tant de noms et de beaucoup d’autres représentatifs de plusieurs régions du pays viendront à Annaba pour composer le stimulus des premiers frémissements du renouveau de la musique citadine. Hier, dans la matinée au siège de la direction de la culture du palais de la culture Mohamed Boudiaf, l’on a bien préparé les neuf soirées prévues pour cette manifestation. La première devait être entamée tard. Hauts responsables et artistes s’étaient déjà rencontrés. Ils ont été surpris par la contraction des rapports entre eux. De la langue de bois attendue lors de la cérémonie officielle d’ouverture de la manifestation présidée par Mme Khalida Toumi, ministre de la Culture, il n’en restera certainement que des échardes. Les musiciens et les chanteurs de renommée ou anonymes sont nombreux. Ils sont venus des quatre coins du pays. Leur participation témoigne d’une évolution de la culture nationale, certes lente mais certaine. Il faut dire que depuis des années, l’art lyrique algérien a perdu de sa magnificence. Tant et si bien que les professionnels avaient préféré quitter la tutelle du ministère de la Culture pour tenter l’aventure. D’où une certaine mobilité des musiciens et chanteurs au gré des meilleures possibilités de production, des systèmes de rémunération et surtout pour une plus grande attention aux goûts du public. Cette manifestation servira de tremplin pour renouer le contact non seulement avec les mélomanes mais aussi avec d’éventuels mécènes autres que l’Etat. Comme premier résultat, les dithyrambes bien-pensants, bien pensums ont perdu la cote ce mardi à Annaba. Ou, du moins, ils sont pimentés de quelques condiments attractifs.
Onze soirées suaves
C’est en tous cas, l’impression qui se dégage aux abords du palais de la culture et des arts Mohamed Boudiaf et du théâtre Azzedine Medjoubi qui abritera les soirées. Des jeunes musiciens et chanteurs participeront à la manifestation pour, comme des hirondelles, annoncer le renouveau de la musique citadine algérienne. Ces jeunes déjà présents à Annaba, parlent du style pondéré des instruments et des paroles libérateurs du sceau folklorique. Selon eux, ce dernier imprégnait, ces dernières années, la production des artistes à chaque manifestation publique. Cette journée lyrique d’un chaud Ramadhan 2006 prendra, pour Mme Khalida Toumi, valeur de test. Il sera sans conteste positif. Le nombre de productions lyriques programmées pour toute la durée du festival est important. Driss Boudiba pavoise. Malgré le Ramadhan, il n’y a pas eu de faux bond du côté des grands noms qui vont jouer et chanter la musique et la chanson andalouse, malouf et chaâbi. Hadj Mohamed Tahar Fergani, Hamdi Bennani, Abdelkader Chaou, Saloua, Nadia Benyoucef, Hadj Ghafour forment le groupe de choc de ce festival. Onze soirées pour une musique et des chansons citadines, c’est là que bat le cœur du festival, c’est là que sera jugé le choix de Driss Boudiba, commissaire national de la musique citadine et organisateur du festival de Annaba. La cinquantaine d’artistes peut réserver des surprises. Du côté de la jeunesse, en particulier, qui se succèdera sur les planches au rythme des notes des groupes musicaux. Quoi qu’il advienne ce festival sera, à coup sûr, fêté comme il se doit par le public de Annaba et des régions limitrophes : Guelma, El Tarf, Souk Ahras. C’est dire que engluée depuis des lustres dans des problèmes financiers et structurels et continuellement titillée par les travers mis en place par certains, cette musique a commencé à rouvrir les yeux. Le début de ce renouveau avait été annoncé par la volonté de Driss Boudiba au début du mois de septembre avec l’organisation d’un colloque de 2 journées sur l’histoire et les perspectives de la musique citadine.
salut!
je suis artiste chanteur (malouf) de guelma 23 ans d'éxpérience;ce que je voulez vous parlez,j'aimerai bien etre programer au festival du malouf a annaba.
mes sentiments les meilleurs.
cherif belhaoues - chanteur
27/06/2007 - 150
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Posté Le : 05/10/2006
Posté par : hichem
Ecrit par : A. Djabali
Source : www.elwatan.com