L'Algérie dispose depuis deux ans du premier Centre régional pour la sauvegarde du patrimoine culturel immatériel en Afrique (Crespiaf), un centre régional, le seul en Afrique, placé sous l'égide de l'Unesco et composé d'experts et de représentants d'instances spécialisées et présidé par la ministre de la Culture. Créé suite à l'accord de 2014 entre l'Unesco et l'Etat algérien, le centre est installé à la villa Dar Abdeltif sur les hauteurs d'Alger, il est géré administrativement par l'Algérie et doté d'un budget alloué par l'Etat algérien, il est le septième centre du genre après ceux installés en Chine, au Japon, en Corée du Sud, en Iran au Pérou et en Bulgarie.Le Crespiaf centre de catégorie 2 de l'Unesco, a pour mission de servir les objectifs stratégiques de l'Unesco en faveur de l'Afrique par l'appui aux compétences du continent en matière d'identification, d'inventaire, de recherche scientifique, de documentation et de sauvegarde du patrimoine immatériel. Ce premier centre africain vise également à stimuler la coopération et les échanges d'expertise, à faciliter les échanges entres les musées et centres d'archives du continent, ou encore à créer une base de données commune et une meilleure connaissance du patrimoine immatériel en Afrique. Le centre avait tenu en mars 2019 la première réunion de son conseil d'administration présidé par le ministre algérien de la Culture et composé du secrétaire à la convention de 2003 de l'Unesco Timothy Curtis, du directeur du patrimoine du ministère tunisien de la Culture Imad Bensoula, du représentant de la directrice générale de l'Unesco Karim Hendili, du secrétaire général du ministère malien de la Culture Guindo Andogulu, du directeur général de l'autorité de recherche et de sauvegarde du patrimoine éthiopien Yonas Desta, du représentant du ministère namibien de la Culture Boyson Ngondo, et du représentant du ministère camerounais de la Culture Christophe Mbida. Le Crespiaf avait également organisé à Alger sa première grande exposition intitulée «Héritages culturels immatériels en Afrique» pour présenter un élément emblématique du patrimoine de chacun des 27 pays africains détenant des classements à la liste représentative du patrimoine immatériel.
Cette exposition a mis en avant tous les éléments du patrimoine immatériel algérien classés à l'Unesco jusqu'en 2019: l'Ahellil du Gourara (inscrit en 2008), le costume nuptial de Tlemcen (inscrit en 2012), l'Imzad (dossier international classé en 2013 au nom de l'Algérie, du Mali et du Niger), le pèlerinage du Rakb de Sidi Cheikh (inscrit en 2013), la fête de la Sebeïba de Djanet (inscrit en 2014), le Sbuâ de Timimoune (inscrit en 2015), en plus du dossier maghrébin de classement du couscous au nom de l'Algérie, du Maroc, de la Tunisie, de la Lybie et de la Mauritanie qui sera classé en 2020.
Entre autres éléments patrimoniaux présentés, les espaces culturels du «Yaaral et du Degal» au Mali et celui du «Sosso-Bala» en Guinée, les danses «Mbende» du Zimbabwe, «Isukuti» du Kenya, les danses des communautés gourou de Côte d'Ivoire, ou encore la «Danse du tambour royal» du Burundi.
Plusieurs autres pratiques liées à la musique et à la fabrique d'instruments dont la balafon inscrit au nom du Burkina Faso, les chants polyphoniques des Pygmées Aka de Centre Afrique, ou encore la musique de trompes Bigwala d'Ouganda.
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Posté Le : 30/05/2021
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : L'Expression
Source : www.lexpressiondz.com