Algérie

1970 immeubles en sursis ORAN



1970 immeubles en sursis                                    ORAN
Entre 2005 et 2012, plus de 1 200 effondrements ont été enregistrés un peu partout dans les différents quartiers de la ville, faisant une dizaine de morts...
Le 27 septembre dernier, les habitants du quartier de Sidi Senouci ont été secoués par un effondrement qui a mis 22 familles dans la rue. Deux jours auparavant, l'effondrement d'un balcon d'un immeuble a été enregistré dans le quartier populaire de Saint-Pierre (centre-ville d'Oran).
Ce sont là deux exemples parmi tant d'autres qui continuent à rythmer le quotidien des habitants d'El Bahia, qui connaît une «décomposition» très avancée. Selon les dernières statistiques, il est question de quelque 54.000 constructions situées un peu partout sur le territoire de la deuxième ville du pays, dont 10% sont censées être détruites, alors que 27%, classées en zone orange, nécessitent une réhabilitation. Le chef-lieu de wilaya compte, à lui seul, quelque 1 990 immeubles menaçant ruine. Cela survient au moment où un programme de rénovation de 200 immeubles dans le centre-ville a été lancé.
En tout, il est question de la réhabilitation d'un lot de 600 immeubles, tous situés dans les vieux quartiers de Sidi El Houari, Derb et le centre-ville. La mesure a été décidée par le président de la République lors de deux visites de travail qu'il a effectuées à Oran. Le règlement du dossier est d'autant plus urgent que des milliers de familles occupant le vieux bâti risquent leur vie à chaque instant. Entre 2005 et 2012, plus de 1200 effondrements ont été enregistrés un peu partout dans différents quartiers de la ville, faisant une dizaine de morts, dont des enfants, et plusieurs blessés.
Le vieux bâti n'est pas une vue de l'esprit, étant donné que des centaines de familles pâtissent de ses aléas. Cela se passe au moment où la demande dépasse largement l'offre. A Derb, ce sont plusieurs dizaines de familles, sérieusement menacées, qui affichent d'ores et déjà leur peur d'être ensevelies sous les décombres d'éventuels écroulements qui pourraient avoir lieu. «L'hiver, qui est à quelques encablures, nous angoisse à mesure qu'il se rapproche, vu que les dégâts provoqués par les effondrements de nos immeubles ont souvent été désastreux», s'inquiètent plusieurs familles qui continuent à réclamer des logements.
Dans sa dernière sortie publique, le wali d'Oran, se voulant rassurant, a indiqué que l'hiver de l'année en cours doit passer sans le moindre incident. D'autant plus, a-t-il ajouté, que «la problématique du logement est au début de sa fin, sachant que 30.000 logements sociaux seront réceptionnés avant la fin de l'année en cours».
La déclaration du wali d'Oran a été perçue par les occupants du vieux bâti comme une fuite en avant, tant ils attendent désespérément leur relogement depuis qu'ils eurent bénéficié de décisions de pré-affectation. «On a de tout temps été bernés par des déclarations alors que nous occupons des tombes, en attendant la concrétisation des promesses», a indiqué un habitant de Derb.


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