Algérie

1970 : ces archives de l'INA révèlent les débuts de la collapsologie



1970 : ces archives de l'INA révèlent les débuts de la collapsologie
Qu'est-ce que la collapsologie ? Cette théorie prévoit la chute prochaine de notre civilisation. Et, vous allez voir, elle ne date pas d'aujourd'hui !
Ces archives de l’INA résonnent aujourd’hui plus que jamais. Dans les années 1970 émerge l’idée selon laquelle l’homme, à force de surexploiter les ressources de la Terre, est en train de creuser sa propre tombe. Cette théorie de l’effondrement de la civilisation industrielle, on l’appelle aujourd’hui la « collapsologie ».

Si la thématique semble très actuelle, elle reprend en réalité des idées véhiculées dans les années 1970. Grande époque de la remise en question de notre civilisation industrielle, comme en témoignent ces documents de l’INA :
« J’ai la conviction que notre civilisation court à sa perte. » Ces paroles ont été prononcées en 1971 par René Barjavel, célèbre auteur de romans d’anticipation comme La nuit des temps ou Ravage. Des livres qui retranscrivent avec brio son angoisse face aux dérives de la technologie et son idée selon laquelle la science, exploitée à l’excès, pourrait mener à la chute de notre civilisation.
Qu’est-ce que la collapsologie ?
Si ce genre de prédiction pouvait à l’époque sembler farfelue, elle résonne aujourd’hui avec puissance. C’est ce que l’on appelle « la collapsologie », un néologisme inventé en 2015 par Pablo Servigne, ingénieur agronome et docteur en biologie, et Raphaël Stevens, éco-conseiller, dans leur ouvrage Comment tout peut s’effondrer.
Il s’agit de faire une synthèse scientifique des risques d’effondrement en matière de climat, de finance, d’énergie ou de biodiversité et de tenter de dessiner les lignes d’un futur souhaitable. Car l’effondrement d’une civilisation ne rime pas avec son extermination. Il s’agit au contraire de se réinventer et de revoir ses priorités.

Les précurseurs de la théorie
« Cet équilibre entre population, production et espace disponible, il faut le trouver assez rapidement sans quoi les prochaines générations devront payer notre imprévoyance et notre égoïsme. »
Ces mots sont ceux d’Aurélio Peccei, fondateur du club de Rome, un groupe de réflexion réunissant des scientifiques, des économistes, hauts fonctionnaires et industriels du monde entier. C’est à eux que l’on doit la publication du rapport Meadows en 1972, un des premiers documents scientifiques à alerter sur les danger de la croissance démographique et industrielle.

Et si on les avait pris au sérieux dans les années 1970, où en serait-on aujourd’hui ? Ce genre d’archives doit servir à ne pas répéter les mêmes erreurs. Alors, ne fermons plus les yeux, soyons conscients des changements à venir et pro-actifs dans l’émergence de solutions.



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