Algérie

19 morts et 272 blessés sur la route Du 25 septembre au 1er octobre dernier



Rien n'arrête la machine meurtrière qu'est devenue la route en Algérie, tirant sa force de la nonchalance et du mépris affiché par de nombreux automobilistes envers d'autres mais aussi envers le code de la route, la morale, voire carrément la mort. Les derniers chiffres de la direction générale de la sûreté nationale (Dgsn) font état de 19 morts et 272 blessés dans les zones urbaines, en seulement une semaine, soit du 25 septembre au 1er octobre. Les statistiques des services de la Gendarmerie nationale, ceux de la Protection civile, des établissements de santé donneront des chiffres plus importants parce que leurs fichiers englobent également les accidents survenus en dehors des zones urbaines. La moyenne nationale des décès dans les accidents de circulation est de plus de 4 000 morts par an. Le même chiffre depuis plusieurs années, enregistré en rouge et en caractères gras dans le conscient et l'inconscient des plus vigilants qui, par obligation seulement, se mettent au volant de leur voiture ou à côté du chauffeur. L'Etat peine à trouver les solutions adéquates, à la fois persuasives et dissuasives, pour mettre un terme à l'hécatombe. Faire en sorte que la conduite redevienne un plaisir et non pas une corvée journalière et un stress continu. Les associations sur le terrain ne se manifestent que par occasions, leurs actions se limitent à une présence symbolique, à des conférences et des salons sans retombées réelles sur la maîtrise de ce phénomène qui fait des ravages dans les grandes et les petites villes, sur les routes à grande circulation et dans les endroits peu fréquentés. Cela est favorisé par l'augmentation du nombre de véhicules malgré la suppression du crédit à la consommation. C'est qu'une grande partie des Algériens disposent du financement nécessaire pour se payer une voiture neuve ou, à défaut, une d'occasion mais en bon état. L'état des routes est en amélioration grâce notamment à l'ouverture de nouveaux tronçons fraîchement réceptionnés, dont la conception et la réalisation ont été confiées a des entreprises publiques et privées, locales et étrangères, par le département des travaux publics. Le comportement des automobilistes est toutefois à incriminer dans plusieurs situations, et c'est là le problème n°1 auquel font face les services concernés sans pouvoir trouver le moyen d'y remédier. Excès de vitesse, dépassements dangereux, agressivité et intolérance. Une attitude et des agissements qui n'honorent pas leurs auteurs et qui font de la route un danger permanent qui menace aussi bien ceux qui sont aux commandes de leur voiture que les passagers et les piétons. La solution à ce fléau n'est pas pour demain. En témoigne l'échec de toutes les campagnes d'information et de sensibilisation lancées jusque là pour amener un changement dans les habitudes citoyennes.
K. M.


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