19 mars 1962, journée de couronnement de la Révolution algérienne (Bouteflika)

Le 19 mars 1962 est le jour qui a vu la Révolution algérienne réaliser les objectifs pour lesquels le peuple algérien a "longuement milité et lutté depuis 1830", a souligné le président de la République, Abdelaziz Bouteflika.Relevant la charge symbolique que porte cette journée, le chef de l'Etat, a rappelé, dans un message lu en son nom par Mohamed Benamar Zerhouni, conseiller auprès du président de la République, à l'occasion de la Journée de la Victoire, célébrée cette année dans la ville de Ghardaïa, que cette date constitue "le jour du triomphe de la justice et celui de la défaite de l'injustice".Ce jour, a-t-il poursuivi, où le peuple algérien "finit par avoir raison du colonialisme et lui asséna une leçon magistrale, fruit du calvaire qu'il a enduré tout au long d'une histoire faite de combat et de lutte, le jour où la Nation algérienne a retrouvé son honneur, le jour du retour de sa fierté et de sa dignité et le jour où il fut pris acte des sacrifices consentis par ses vaillants enfants et ses preux combattants, pour la liberté et l'émancipation".Le président de la République a observé, par ailleurs, que cette Journée est "la journée du droit, celui dont se sont prévalus les martyrs et les moudjahidine et duquel ils ont tiré force et détermination pour affronter un ennemi odieux et tyrannique qui avait réduit à néant tout moyen de vivre dans la dignité"."Un ennemi odieux", a ajouté le chef de l'Etat, et qui avait usé des procédés "les plus abjects et les plus cruels pour tuer, torturer, opprimer et supplicier".Après avoir indiqué que la Révolution algérienne, qui s'inscrit dans la dynamique de la lutte du mouvement national et puise son impulsion dans l'historique Déclaration du 1er novembre 1954, le chef de l'Etat a rappelé qu'elle s'est imposée en tant que "modèle" pour maintes révolutions de par le monde et a "grandement contribué", de ce fait, à l'indépendance de nombreux pays "grâce à ses réalisations et sacrifices".Le président Bouteflika a, en outre, tenu à relever que la proclamation du cessez-le-feu, en cette journée, a été une "épreuve de force, gagnée à la force des armes et de la détermination de nos masses populaires dans leur résistance et leur refus de subir davantage la domination coloniale".Il a, dans ce contexte, observé qu'à cette occasion, la délégation algérienne chargée de mener les négociations, a pu couronner "une longue épopée historique", qui débuta par la résistance populaire, fut suivie par le mouvement national, puis par la glorieuse guerre de libération, consacrant ainsi "l'héroïsme d'un peuple et imposé, à force de foi, d'abnégation et de loyauté, la vocation pérenne de l'Algérie à être libre, indépendante et souveraine".Mesurant la portée de la détermination de la délégation algérienne, le chef de l'Etat, a fait valoir aussi que le colonisateur finit par admettre qu'il n'avait d'autre issue que la signature des Accords d'Evian, "après l'échec de tous les procédés inhumains dont il a usé pour briser l'opiniâtreté de notre Révolution".Soulignant le contexte de la célébration du 19 mars 1962, le président de la République a observé que l'Algérie "commémore aujourd'hui ces faits au moment où elle va résolument de l'avant dans tous les domaines".