Algérie

19 mars 1962



19 mars 1962
Le président français François Hollande a affirmé samedi à Paris, à l'occasion de la commémoration du 19 mars 1962, la première d'un chef d'Etat français, que "faire la paix des mémoires, c'est regarder vers l'avenir"."Alimenter la guerre des mémoires, c'est rester prisonnier du passé.Faire la paix des mémoires, c'est regarder vers l'avenir", a-t-il précisé devant le "Mémorial national de la guerre d'Algérie et des combats du Maroc et de la Tunisie", situé au Quai Branly (Paris), dans un discours très attendu après la vive polémique suscitée par cette commémoration.Consacrée par l'Algérie "Fête de la victoire" et par la France "Journée nationale du Souvenir Algérie-Maroc-Tunisie", le 19 mars 1962, qui marque la fin de 132 ans de colonisation et 7 ans de guerre de libération (1954-1962), est une date contestée en France par les harkis, des pieds-noirs et des politiques de la droite qui sont restés hostiles à l'indépendance de l'Algérie.S'adressant à cette frange de Français, M. Hollande a soutenu que "la grandeur d'un pays se mesure à sa capacité à regarder son histoire, de ne pas en cacher des éléments ou d'en glorifier d'autres", se disant vouloir "encourager la recherche historique sur la guerre d'Algérie. C'est ce travail de mémoire qui nous donne l'espérance du rassemblement".Pour lui, l'enjeu reste "la paix des mémoires, les reconnaître toutes et n'en oublier aucune", ces mémoires, a-t-il ajouté, qui "demeurent encore vives", indiquant que "la France et l'Algérie travaillent ensemble pour lever le voile sur ces victimes"."Le 19 mars, ce sont les mémoires de toutes les victimes qui sont reconnues", a-t-il ajouté, relevant que pour la France cette date "c'est la sortie de la crise" et que le système colonial "niait l'aspiration des peuples à disposer d'eux-mêmes".Dans son discours à Algérie, le 20 décembre 2012, le chef d'Etat français avait souligné, rappelle-t-on, que "pendant 132 ans, l'Algérie a été soumise à un système profondément injuste et brutal, ce système a un nom, c'est la colonisation, et je reconnais ici les souffrances que la colonisation a infligées au peuple algérien", rappelant les massacres du 8 mai 1945 dans les régions de Sétif et de Guelma."Nous avons ce devoir de vérité sur la violence, sur les injustices, sur les massacres, sur la torture. Connaître, établir la vérité, c'est une obligation, et elle lie les Algériens et les Français", avait-il dit devant le parlement algérien réuni dans ses deux chambres.




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