Algérie

180 enfants disparus en 2007


C'est sous l'égide de l'unité de psychologie du CHU de Constantine, en collaboration avec l'association des psychologues de la wilaya, qu'une rencontre-débat, portant sur «le vécu du traumatisme psychologique chez l'enfant et la personnalité pathologique de l'agresseur» a été organisée, hier mercredi, à la salle Rezik Kacem, en présence d'un large auditoire. Yasser, Abdenour, Yacine... 180 enfants ont disparu en 2007 dont 25 d'entre eux ont été assassinés. Ces chiffres en hausse constante, établis par les services de police ou de la gendarmerie renseignent dramatiquement sur l'ampleur prise, ces dernières années, par ce phénomène dans notre pays. Depuis le début de l'année 2008, cette comptabilité macabre ne connaît pas de répit, et le supplice des enfants victimes d'enlèvement, d'abus sexuels et d'assassinats continuent d'encombrer les colonnes de journaux comme une terrible fatalité. Ce dimanche dernier, encore, l'horrible scénario a fait une autre victime, Oussama, un enfant de 11 ans qui avait disparu depuis quelques jours à Sidi Aïssa, dans la wilaya de M'Sila. Le Dr Madoui Fatima-Zohra, psychiatre à l'EHS de Djebel Ouahch de Constantine, l'auteur de la communication, a tenté d'apporter des éléments de réflexion autour d'un phénomène social inquiétant et sur lequel, malheureusement, les données statistiques sont rares. Le constat terrible est que ces dernières années, les agressions sur mineurs ont beaucoup progressé. «Les abus sexuels sont des crimes intolérables, inadmissibles et la société punit, aujourd'hui, leurs auteurs de lourdes peines d'emprisonnement. Mais la prison n'est, peut-être, pas la solution idéale contre la récidive», affirme le Dr Madoui dont le contenu de sa communication sur le sujet a été, exclusivement, scientifique et centré sur les profils psychologiques des pédophiles, les cibles vulnérables, les facteurs de risques, le contexte familial, social et spatial, etc.
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