On construit tous azimuts
Malgré les programmes colossaux lancés par l'Etat, le citoyen algérien reste mal logé.
L'agrément exigé au promoteur immobilier par la nouvelle loi (février 2011) a été sans conteste le problème crucial que rencontrent les promoteurs immobiliers, est le point qui se dégage de la 11e assemblée générale ordinaire du Fonds de garantie (Fgcmpi) qui a tenu ses assises hier à Alger en présence de nombreux promoteurs, architectes, techniciens de l'habitat et représentants du ministère de l'Habitat et de l'Urbanisme. Dans une intervention inaugurale improvisée lors des travaux de cette session, le Secrétaire général du ministère de l'Habitat et de l'Urbanisme, Ali Boularès, a indiqué que «le Fonds de garantie et de caution mutuelle de la promotion immobilière (Fgcmpi) a réalisé des bénéfices substantiels et que cette évolution doit être soutenue. Toutefois, a-t-il souligné, une régression a été constatée et elle mérite d'être signalée...»
Boularès a informé que «180.000 logements sont en cours de réalisation alors que le portefeuille détenu s'élève à 150.000 logements toutes catégories confondues.» Faisant remarquer que ce n'était pas là un «discours d'ouverture traditionnel», il s'est félicité que «tous les aspects essentiels aient été abordé et a rappelé que la mission essentielle du ministère consiste à apporter assistance et facilitation dans le travail.»
Le commis de l'Etat n'a pas omis souligner la nécessaire transparence dans les relations avec les promoteurs en rappelant aux participants que «auparavant il n'y avait pas de cahier de charges contrairement à aujourd'hui, aussi faut-il, a-t-il estimé, ne pas se cacher derrière ces motifs négatifs.»
S'étalant sur la transparence, il dira que «1.400 plaintes ont été examinées au cours de 15 réunions.»
Le Fonds de garantie compte actuellement 1.841 promoteurs dont 233 publics et 1.608 privés. Ces chiffres sont appelés à augmenter compte tenu de l'obligation d'adhérer au Fonds et ce, après agrément, disposition qui vient d'être introduite par une nouvelle loi de l'activité immobilière. Tout promoteur dûment agréé peut souscrire à cette société de garantie, qui constitue une assurance au promoteur en cas d'aléas, dans les limites fixées par le statut de 10 à 100 actions, soit 100.000 DA à 1.000.000 DA. «Les ressources du Fonds proviennent du droit d'adhésion, des cotisations annuelles, des droits liés à la garantie et des placements» a-t-on précisé.
Cependant, la question de l'agrément constitue un vrai écueil pour la profession dont 300 seulement ont été délivrés sur plus d'un millier de dossiers qui sont toujours en instance d'être traités depuis une année.
Les investisseurs étrangers établis en Algérie en joint-venture avec des nationaux doivent évoluer sous les aspects juridiques, financiers et organiques régis par la loi. Le transfert technologique doit occuper une place prépondérante dans les contrats signés, a-t-on encore souligné. Dans une intervention remarquée lors des débats, le promoteur Houria Bouhired a indiqué que malgré les programmes colossaux lancés par l'Etat, le citoyen algérien reste un «mal logé». Elle a proposé une révision du programme des logements sociaux et dénoncé leur caractère bureaucratique invitant les acteurs du secteur à «moins de corruption» et au respect des délais de livraisons.
Posté Le : 26/12/2012
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Abdelkrim AMARNI
Source : www.lexpressiondz.com