Algérie

18 morts et 72 blessés



L'ONU a de son côté averti que les raids aériens soudanais contre des camps de réfugiés dans le Soudan du Sud pourraient àªtre qualifiés de «crimes internationaux». Les relations entre le Soudan et son voisin du Sud indépendant depuis peu se sont détériorées ces derniers jours, en raison de heurts des deux côtés de la nouvelle frontière, dont les deux camps se rejettent la responsabilité. L'Armée populaire de libération du Soudan (SPLA) a fait état d'une attaque contre une de ses bases dans l'état frontalier du Haut Nil jeudi, jour où l'armée soudanaise a aussi bombardé le camp de réfugiés de Yida, dans l'Etat voisin d'Unité, selon des dirigeants sud-soudanais et le Haut-Commissariat aux réfugiés des Nations unies (HCR). Un porte-parole de la SPLA, Philip Aguer, a déclaré : «De notre côté, nous avons 5 morts et 26 blessés, et du leur, nous avons compté 13 corps et 47 blessés», a-t-il précisé. «Nous avons repoussé l'attaque, les assaillants ont été repoussés jusqu'à la République soudanaise, à  la frontière avec l'Etat du Nil blanc», a indiqué M. Aguer.
Tension entre frères ennemis
Jeudi, il avait démenti toute attaque des forces armées soudanaises contre des territoires ou des camps situés au Soudan du Sud. Mais hier, le HCR a fermement condamné le bombardement du camp de réfugiés de Yida et le raid aérien qui aurait visé le village de Guffa, dans le Haut Nil, faisant des victimes civiles. «Le HCR s'inquiète des tensions grandissantes dans les régions frontalières entre le Soudan et le Soudan du Sud, où des centaines de milliers de civils ont été déplacés depuis juin en raison des combats», a fait savoir l'agence dans un communiqué. Jeudi, des responsables sud-soudanais avaient fait état de 12 morts et plus de 20 blessés dans une attaque aérienne menée par l'armée soudanaise contre le camp de Yida. Un porte-parole du Haut-Commissaire aux réfugiés à  Genève a estimé que le bombardement du camp «pourrait àªtre considéré comme un crime international». Le HCR a précisé que deux bombes avaient atterri dans l'enceinte du camp de réfugiés, qui abrite 20 000 personnes ayant fui les violences de l'autre côté de la frontière, dans l'état nordiste du Kordofan-Sud. L'une d'elles est tombée à  proximité d'une école, mais il n'y a pas eu de victime, selon la même source. Cependant, des personnels de l'ONU ont été évacués et la sécurité a été renforcée dans les régions frontalières et autour des champs pétroliers, dans la perspective de nouvelles attaques menées par les forces armées soudanaises. 


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