Algérie

18 mois de prison pour avoir agressé un médecin



18 mois de prison pour avoir agressé un médecin
Comparaissant, jeudi 10 décembre en cours, pour la troisième fois, devant le juge du tribunal d'El-Khroub sous le chef d'inculpation de coups et blessures volontaires, l'agresseur du jeune médecin de l'hôpital Mohamed Boudiaf d'El-Khrolub a été condamné à 18 mois de prison et 50 000 dinars d'amende.Interrogé à propos des deux précédentes séances, le Dr Menzeri a indiqué que celles-ci avaient été reportées parce que son avocat n'a pu prendre connaissance du dossier de l'instruction et ce n'est que mercredi passé, une journée avant l'audience, qu'il a pu y accéder ».Pour rappel, le docteur Menzeri Sami a été agressé dans son lieu de travail où il accomplissait son tour de garde au niveau du service des urgences de l'hôpital, au cours de la nuit du 13 au 14 novembre dernier, par un agent de l'établissement faisant fonction d'agent de sécurité.«A l'audience du jeudi dernier, raconte le Dr Menzeri, de nouveaux témoins ont été appelés à la barre, notamment les parents du malade auquel j'allais rendre visite la nuit où j'ai été agressé par cet agent qui avait refusé de donner les clés de l'ambulance affectée au service. Cet agent qui était monté contre moi pour on ne sait quel motif, m'a asséné un violent coup à la tête en utilisant une branche d'arbre. Touché au niveau de l'oreille, je me suis évanoui.Je me suis réveillé au service des urgences du Chu Benbadis de Constantine et le médecin traitant m'a délivré un certificat d'incapacité de 18 jours ». Et c'est, a poursuivi ce médecin, les témoignages des membres du personnel qui avaient assisté à l'agression qui semblent avoir beaucoup pesé sur la décision du juge. Ces témoignages furent, en effet, très accablants pour l'agresseur en détruisant toutes ses déclarations antérieures qui lui avaient servi d'alibi. Plus particulièrement, le témoignage du chauffeur de l'ambulance a été déterminant. Ainsi, le chauffeur a raconté au juge comment les choses s'étaient passées à ce moment-là qu'il a situé à 1 heure du matin, en rejetant les accusations portées par l'agresseur contre le médecin. Il dira que le praticien voulait se rendre au domicile d'un malade dont la famille avait appelé pour lui signaler son cas urgent. Le médecin ne voulait pas utiliser l'ambulance pour acheter des casse-croûte à un restaurant proche, ou qu'il voulait encore acheter du chocolat comme l'avait déclaré auparavant l'agresseur pour justifier son refus de donner les clés de l'ambulance. Le juge posa la question à l'inculpé s'il y avait des restaurants ouverts à cette heure de la nuit. Et ce dernier n'a pu y répondre.En conclusion, la victime ainsi que les membres du syndicat national des praticiens de la santé public (SNPSP) que nous avons contactés hier, n'ont fait aucun commentaire sur ce jugement et ils semblaient être satisfaits du verdict rendu par la justice.




Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)