En dépit du mouvement de refoulement qu’opposent les autorités espagnoles, et qui semble prendre une allure toute particulière depuis quelques semaines, et de la criminalisation de l’acte, la tentation par l’aventure suicidaire de l’émigration clandestine demeure tout aussi “vivace” chez les jeunes de la région du Dahra. La dernière expédition en date remonte à ce début du mois sacré. Ce sont quelque dix-huit jeunes dont quatre mineurs, originaires de l’agglomération de Sidi Lakhdar et de ses douars environnants, qui y ont pris part à partir de la plage de Petit-Port, relevant de la même commune, distante d’une cinquantaine de kilomètres de la ville de Mostaganem. Partis en deux groupes à bord de deux embarcations de fortune, les présumés criminels, aux yeux du code pénal amendé, auraient bel et bien atterri en terre espagnole. Certains d’entre eux auraient téléphoné à leurs familles pour leur annoncer la “nouvelle” de leur arrivée à bon port, mais également celle de l’arrestation de certains de leurs compagnons de voyage par la “gardia civile”, qui les a placés dans un centre de regroupement des immigrants clandestins. Ici, à Sidi Lakhdar, les parents demeurent partagés ; les uns, consternés, déplorant cette “folie” suicidaire, les autres, approuvant heureux au fond d’eux-mêmes, que leurs enfants aient fait la traversée sains et saufs.
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Posté Le : 08/09/2008
Posté par : sofiane
Ecrit par : Rédaction de Liberte
Source : www.liberte-algerie.com