Algérie

18 FEVRIER 1959 À CONSTANTINE



18 FEVRIER 1959 À CONSTANTINE
L'année 1959 commence par une retentissante opération des commandos de l'organisation du FLN à Constantine. Ce premier attentat, survenu après des semaines de répit, a prouvé encore une fois aux services français que la lutte armée dans la ville de Constantine est loin de connaitre sa fin.C'est ainsi que le mercredi 18 février 1959 à 19h20, l'ex-rue Joseph Bosco, (actuelle rue Kaddour Boumeddous), dans le secteur de Bellevue, tout près de l'immeuble Bel Air, a été ébranlée par une vive fusillade. Les faits rapportés par la Dépêche de Constantine dans son édition de jeudi 19 février 1959, révélaient qu'un groupe armé de pistolets mitrailleurs avait pris pour cible un bus de la ligne de Bel Air, qui venait de démarrer de Bellevue, en direction du centre-ville, blessant le chauffeur et le convoyeur. Ce coup n'était en fait qu'un prélude pour la véritable opération déclenchée par un second groupe, qui s'est attaqué à cinq personnes devant un garage situé au n°74 de la rue Joseph Bosco.On comprendra que le coup était bien préparé, puisque parmi les cinq personnes fauchées par les balles, se trouvait l'inspecteur de police André Salles et l'agent de la police d'Etat Gerard Diot, accompagnés de Guy Lourdin, employé commercial, du garagiste et d'un habitant du quartier. Le commando prendra la fuite en tirant plusieurs rafales. L'attaque surprise, qui n'avait duré que quelques minutes, avait dérouté les services de la police et de l'armée. Lancée dans tout le secteur de Bellevue, l'opération de fouille n'avait rien donné.Le bilan faisait état de sept blessés, évacués vers l'hôpital de la ville. Grièvement atteint au ventre, l'inspecteur André Salles décédera le lendemain de l'opération à 3h du matin. Il sera rejoint par l'employé commercial le même jour à 16h, alors que l'agent de police d'Etat était toujours dans un état grave. L'enquête policière ne parviendra pas à identifier les membres du commando, mais des sources avaient imputé cette opération au groupe de Daoudi Slimane, dit Hamlaoui. Un groupe qui fera parler de lui en signant d'autres opérations non moins spectaculaires, entre 1959 et 1960, dont celle de l'assassinat à Sidi Mabrouk du commissaire de police Cayol.




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