Algérie

18 associations pour le plafonnement des prix



18 associations pour le plafonnement des prix
Regroupées au sein de la Confédération des consommateurs, elles appellent les pouvoirs publics au plafonnement des prix et des marges de certains produits de base pour freiner la hausse des prix devenue inquiétante.
Pas moins de 18 associations de défense des droits des consommateurs, regroupées au sein de la Confédération des consommateurs algériens, appellent les pouvoirs publics à faire appliquer les dispositions contenues dans la loi sur la concurrence pour plafonner les prix, ou les marges bénéficiaires, de certains produits de large consommation afin de mettre un terme, ainsi, à la flambée des prix des denrées alimentaires, particulièrement ceux des fruits et légumes.
La confédération souligne, en effet, que «suite aux perturbations constatées sur le marché et à la montée excessive et non justifiée des prix des produits de large consommation, notamment ceux des légumes, fruits, légumes secs, viandes et poissons, ainsi que de certains services de base des secteurs de la santé et des transports ('), le bureau exécutif de la Fédération des consommateurs algériens invite le gouvernement à prendre des mesures urgentes pour mettre fin à la flambée des prix à travers l'activation des dispositions de l'article 5 de la loi n°10-05 du 15 août 2010, modifié et complété par l'ordonnance 03-03 sur la concurrence».
Celui-ci stipule qu'en application des dispositions de l'article 4, il peut être procédé, par voie réglementaire, à la fixation, au plafonnement ou à l'homologation des marges et des prix des biens et services ou de familles homogènes de biens et services.
Les mesures de fixation, de plafonnement ou d'homologation des marges et des prix des biens et services sont prises sur la base de propositions des secteurs concernés pour les principaux motifs qui sont «la stabilisation des niveaux de prix des biens et services de première nécessité ou de large consommation, en cas de perturbation sensible du marché, ainsi que la lutte contre la spéculation sous toutes ses formes, et la préservation du pouvoir d'achat du consommateur». La Confédération rappelle aussi que des mesures temporaires de fixation ou de plafonnement des marges et des prix des biens et services peuvent être également prises, dans les mêmes formes, «en cas de hausses excessives et injustifiées des prix, provoquées, notamment, par une grave perturbation du marché, une calamité, des difficultés durables d'approvisionnement dans un secteur d'activité donné ou une zone géographique déterminée ou par des situations de monopoles naturels».
Tout en insistant sur l'urgence de l'installation du Conseil de la concurrence, qui sera l'autorité de régulation du marché dont la mission première est l'instauration d'une concurrence loyale, réglementée entre les opérateurs économiques, les associations de défense des droits des consommateurs appellent également au «renforcement du contrôle intersectoriel afin de réduire les effets de la spéculation, du recours à l'importation temporaire afin d'inonder le marché de produits qui connaissent une augmentation non justifiée, et à revoir le plafonnement des prix de certains produits de base qui connaissent une nette diminution dans la Bourse mondiale.»
Interrogé sur l'utilité de telles mesures dans la régulation du marché, le porte-parole de l'Union générale des commerçants et artisans algériens (UGCAA), Hadj Tahar Boulenouar, pense qu'une intervention sur les marges bénéficiaires et non pas sur les prix, peut réduire, un tant soit peu, la pression exercée sur le marché, mais ne résoudra pas de façon définitive le problème, tant que les actions du gouvernement ne sont pas orientées vers la production. «Il faut agir sur la production, l'informel, les circuits de distribution et les infrastructures (marchés de proximité, ndlr) pour espérer avoir un résultat sur les prix à la consommation», explique le représentant des commerçants.




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