17e édition du salon international du livre d’Alger (Sila): Les cinquante ans d’Indépendance en débat

Inscrite sous le slogan “Mon livre, ma liberté”, la dix-septième édition du Salon international du livre d’Alger (Sila) ouvrira ses portes au grand public le 20 septembre, et s’étalera jusqu’au 29 du mois en cours à la Safex.

Dans le but d’annoncer les grandes lignes de cet événement important, une conférence de presse avec toute l’équipe du salon s’est tenue, hier, à la Bibliothèque nationale d’Alger. Dans l’édition de cette année, l’Algérie est l’invité d’honneur.

D’ailleurs, le Sila lui rendra hommage à travers deux thématiques dominantes “les cinquante années de l’édition algérienne et le cinquantenaire de l’indépendance”, a indiqué Nordine Azouz, responsable de la communication.

Après sa délocalisation au complexe Mohamed-Boudiaf, le Sila retrouve son endroit naturel au Palais des expositions. à ce propos, Hamidou Messaoudi, commissaire du salon, a précisé que “nous sommes retournés à la Safex, pour la capacité du parking de deux mille places. De plus, les moyens de transport de tous genres sont plus disponibles”.

La nouveauté de cette édition se situe également dans une “association avec des centres algériens comme le Centre national de recherche anthropologique, préhistorique et historique (CNRAPH) et le Crasc”, a souligné le responsable de la communication.

Sur une superficie de 14.000 m2, un total de 630 maisons d’édition appartenant à 41 pays participeront à cette manifestation, dont 250 éditions algériennes.

Concernant la problématique de la censure des livres, Yasser Arafat Gana, sous-directeur du livre au ministère de la Culture, a fait savoir qu’“il y a dix ans, nous avons créé un comité composé de plusieurs ministères pour inspecter les liste des livres proposés au Sila”.

Et d’ajouter: “Ces dernières années, nous nous sommes améliorés, car nous sommes passés de 3.000 livres censurés entre 2000-2002 à seulement 317 ouvrages en 2012.” Quant aux prix des livres, le commissaire a insisté sur le fait qu’“on souhaite que les éditeurs fassent une remise. C’est à eux seuls de décider, car nous ne pouvons pas les obliger à le faire.”

Parmi les grandes lignes de la dix-septième édition du Salon international du livre d’Alger: des hommages aux “écrivains martyrs” Ahmed Rédha Houhou et Mouloud Feraoun.

Deux conférences par jour seront programmées à 14h et 16h30, au niveau des salles A, B et C. On peut citer une conférence-débat sur “De Gaulle et l’Algérie” et l’ouvrage “Vers la paix en Algérie. Les négociations d’Evian dans les archives diplomatiques française”, qui sera animée par son auteur, l’historien des relations internationales Maurice Vaïsse.

Le public aura l’occasion de sortir de l’enceinte de la Safex pour découvrir le “Sila fait son ciné” à travers le cycle “Lignes en bobines”, à la cinémathèque. à raison de trois projections par jour: 13h, 16h et 18h, seront projetés des films d’histoire et des
réadaptations de livres au cinéma comme “L’opium et le bâton” et “La bataille d’Alger”.

Aussi, un colloque international “Algérie, histoire et littérature”, en hommage à Assia Djebar, se tiendra les 28 et 29 septembre à l’hôtel Hilton.

Organisé par le CNRAPH, le directeur Slimane Hachi, présent à la conférence, a signalé que “nous avons créé un comité scientifique pour le colloque et les modérateurs sont des historiens, universitaires et chercheurs”.


Hana Menasria