Les festivités du 24 Février marquées au complexe carrosserie de Aïn Bouchekif (ex-SNVI) coïncident avec l'anniversaire de la création de l'UGTA. La date du 24 Février est le parachèvement de l'indépendance dans son volet économique, à travers les mesures historiques de nationalisation des hydrocarbures et l'exercice de la souveraineté nationale sur nos richesses.Le site de Aïn Bouchekif est l'un des plus importants complexes que compte l'Algérie dans le créneau de l'industrie lourde, avec un effectif de plus de 650 cols bleus dont 80% des jeunes formés par le secteur de la formation professionnelle, a indiqué le directeur général M. Chikhi Madani lors de son intervention devant les présents. Le complexe est implanté sur une assiette de 83 hectares dont 10% couverts et doté de quatre halls de production, un bloc administratif et des ateliers. Les travaux de cette infrstructure ont été lancés en 1975 pour un délai de 54 mois pour un coût de 1 857 282,00 DA selon la fiche technique. Le complexe est destiné à produire 16 produits et différents véhicules spéciaux, a indiqué l'orateur. Lors de la mise en service en 1980, la SNVI produisait, jusque-là, des équipements de carrosserie montés de camions (bennes chantiers, citernes, fourgons, équipement de voiries) et de tractés (remorques, semi-remorques, porte-engins) de 32 à 75 tonnes. Le partenaire étranger,consortium français Behm-Titan-Kaiser (BTK) détenait 60% des parts, pour la mise aux normes européennes des produits fabriqués par la SNVI Tiaret. Le développement d'une stratégie d'exportation a échoué a expliqué le PDG, Tazghout Hamid avant d'ajouter une panoplie d'engagements non respectés à savoir l'absence d'investissement et de création de postes d'emplois comme prévu. Cette situation a causé un licenciement de plus de 200 travailleurs depuis octobre 2008 date de la signature du CPE. D'ailleurs, les mis au carreau n'ont pas encore reçu leurs droits et les primes de départ à ce jour, a indiqué M.Tazghout. L'accord portant création d'un joint-venture sur la base des actifs de la division carrosserie industrielle de la SNVI de Tiaret a été signé en 2008 avec le consortium français Behm-Titan-Kaiser (BTK). La SNVI avait pour but de renforcer ses positions en Afrique et au Moyen-Orient avant de s'attaquer aux marchés européens. Il faut dire que l'investissement de BTK était estimé à plus de 10 millions d'euros. Cependant ce partenariat a échoué selon le représentant des travailleurs de l'UGTA, Mohand Meziane . L'absence d'investissement et de création de postes d'emplois comme prévu pour atteindre l'objectif de 1 000 qui est actuellement à 650 postes (cadres ? maîtrises ? agents d'exécution ) est dénotée. Au même chapitre des engagements, figure l'achat des essieux fabriqués à Rouïba; le partenaire étranger a préféré l'importation d'une gamme outre mer qui ne réponde guère aux normes internationales selon les experts de l'industrie lourde. Ce bafouage a poussé le collectif de protester et d'interpeller la haute instance pour intervenir , sur le retard des salaires , la chute de la production et les décisions arbitraires émanant par la société Behm-Titan international-Kaiser).Selon le patron de la SNVI, M. Tazaghout a indiqué lors de son allocution devant l'ensemble des travailleurs que l'entreprise a dégagé une enveloppe de 170 milliards de centimes pour donner un nouveau coup de starter pour la rénovation et la réhabilitation des halls de la production et les ateliers. 35% de l'enveloppe financière est réservé pour les équipements productifs et le reste sera versé au chapitre des achats des équipements et la formation continue du personnel. Cette journée du 24 Février historique a été marquée par la remise des cadeaux symboliques aux retraités de l'entreprise comme il est prévu dans les prochains jours la régularisation de la prime de départ gelée depuis l'année 2010, a indiqué le représentant des travailleurs. Aujourd'hui le fleuron du Sersou est à 100% SNVI avec une cagnotte de 170 milliards de cts, une main d'?uvre qualifiée, et une poignée de cadres expérimentés dans le domaine de l'industrie lourde. Une nouvelle feuille de route est mise en ?uvre pour franchir les frontières, avec la nouvelle équipe de l'ex-Fatia qui prendra en charge le gigantesque projet de la raffinerie.
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Posté Le : 26/02/2014
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Hamzaoui Benchohra
Source : www.lnr-dz.com