17 morts en quatre mois à Béjaïa ACCIDENTS DE LA CIRCULATION

L'année 2013 n'a pas encore bouclé son 5e mois que déjà 17 morts sont enregistrés sur les routes de Béjaïa. Rien que pour le mois d'avril, quatre décès ont été dénombrés par les services concernés.
La liste macabre des routes de Béjaïa s'allonge et à ce rythme, on est près de battre tous les records en la matière. Plus de 500 accidents s'y sont produits avec pour conséquence des blessés graves.
Beaucoup d'entre eux s'en sortent avec des handicaps à vie et par conséquent une charge supplémentaire pour la collectivité et leurs familles.
Même si les statistiques ne le démontrent pas, la saturation des axes routiers reste derrière cette liste macabre. Les longs bouchons qui en découlent provoquent souvent la colère et l'énervement des usagers, qui se font auteurs de comportements irresponsables, avec au bout, des accrocs mortels. La multiplication des agences de location de voitures, souvent peu soucieuses du degré de responsabilité de leurs clients, rentabilité oblige, est l'autre facteur favorisant ce constat alarmant. En effet, des jeunes, dont la perception de l'usage de la route est peu connue, s'adonnent à des exercices peu recommandables sur la voie publique. Des dépassements irresponsables, des arrêts inopportuns ajoutés à la consommation des boissons alcoolisées débouchent sur des accidents qui en temps normal ne se produiraient pas. Bien que les services de sécurité fassent preuve d'une attention particulière concernant ces jeunes conducteurs, la situation leur échappe souvent. Avant-hier, trois jeunes hommes se sont retrouvés au fond d'un ravin sur la RN 24. Ils s'en sont sortis miraculeusement.
Les témoins rencontrés sur les lieux, le lendemain, n'arrivaient pas à y croire. Les accidents de la route provoquent souvent des bilans plus lourds lorsque les camions et véhicules de transport des voyageurs sont impliqués.
C'est justement à ce niveau aussi que les services de sécurité doivent frapper fort par des contrôles réguliers et inopinés. Les brigades motorisées de la Gendarmerie nationale sont à ce titre bien indiquées pour sévir sur les routes à des endroits où on les attend le moins car c'est là justement que le pire se produit.