17 harraga interpellés au port de Skikda et 14 autres près de Ghazaouet

Embarqués clandestinement à bord d'un porte-conteneurs «Le Foulk», battant pavillon maltais, le 14 janvier 2007 à partir du port d'Alger, un groupe de harraga, composé de 17 jeunes, âgés de 20 à 30 ans, ont été appréhendés par la police, à leur arrivée à Malte. Ils ont été aussitôt refoulés à bord du même navire où ils ont été placés sous la responsabilité de son commandant. C'est dans la nuit du dimanche à lundi (vers minuit) qu'ils ont été arrêtés par les agents de la PAF au port de Skikda à l'accostage du navire. «Le foulk» a été contraint de faire une escale à Skikda, choix justifié en raison des conditions de sécurité qu'offre son port, devenu à la longue un port refuge. En effet, c'est là que s'est terminée l'aventure de nombreux harraga, partis de différents ports du pays, tentant vainement de rejoindre l'Europe. A leur arrivée, les 17 jeunes tous originaires d'Alger ont bénéficié d'une bonne prise en charge et tous les soins nécessaires leur ont été prodigués, notamment une assistance médicale et psychologique, de même que la restauration. On leur a permis, en outre, de téléphoner à leurs parents pour les rassurer. Ceci pour leur faire oublier, un tant soi peu, les affres d'une pénible traversée, effectuée en groupuscules blottis à l'intérieur de plusieurs conteneurs et dans la salle des machines. Ils devront être présentés devant le parquet de Skikda, aujourd'hui. Par ailleurs, 14 candidats à l'émigration clandestine ont été interceptés, dimanche soir, au nord de la plage de Bider, par les gardes-côtes de Ghazaouet, a indiqué, hier, l'Aps qui cite ce corps de sécurité. Partis de cette plage de la commune de M'sirda Fouaga, à bord d'un canot pneumatique équipé d'un moteur, en direction de la rive nord de la Méditerranée, ces personnes, originaires des wilayas de Tlemcen, Relizane et Chlef, et âgées de 27 à 42 ans, ont été aussitôt poursuivies et arrêtées, et leur embarcation saisie. Présentés, le jour même, devant le parquet de Ghazaouet, quatre des candidats à l'émigration clandestine ont été placés sous mandat de dépôt. Les dix autres ont fait l'objet de citations directes, conclut-on.