Algérie

17 communes sans maire


«Les articles 100, 101 et 102 de la loi sur la commune disposent qu'il est fait recours au pouvoir de substitution du wali en cas d'épuisement de tous les moyens accordés aux autorités locales, pour rapprocher les vues entre les membres de l'APC objet de blocage et le pouvoir de substitution du wali. Il est susceptible de garantir le fonctionnement normal des services communaux et la prise en charge des préoccupations des citoyens, notamment pour ce qui est de la mise en oeuvre du programme de développement», c'est ce qu' a déclaré le ministre de l'Intérieur, des Collectivités locales et de l'Aménagement du territoire, Kamel Beldjoud, lors de son intervention ce jeudi, à une séance plénière de Conseil d'Etat. Une mesure qui intervient pour pallier les lacunes survenues suite à l'installation des élus à leurs postes, et qui représente l'ultime alternative pour acter réellement un renouvellement des Assemblées.L'objectif étant de redonner à la gestion des collectivités locales, les atouts d'une nouvelle pulsion de développement et de prise en charge des préoccupations des citoyens, la gestion de la commune ne peut a ce titre, entraver la réalisation des programmes inscrits, suite aux divergences de visions entre les différentes commissions. Car il faut le dire, la gestion des collectivité locales a longtemps souffert d'un clientélisme ravageur sous les anciennes gouvernances. Ces dernières n'ont jamais eu recours à cette mesure, qui pourtant aurait pu permettre d'accuser d'énormes retards de prises de décision, notamment, en matière de développement local. Désormais, ce temps est révolu du fait que les nouveaux élus sont soumis au principe de contrôle et de résultats et ne peuvent compromettre l'approche adoptée par les pouvoirs publics pour rehausser le développement et la gestion des communes. C'est donc dans le sillage d'une vision nouvelle, que cette mesure est venue rectifier le fonctionnement de la commune et apporter un palliatif de taille pour consolider les actions des réformes engagées. Dans ces termes, le wali peut par le truchement de la loi désigner un gestionnaire pour mener les affaires courantes, jusqu'à éradication des blocages. Il faut dire que le recours à cette mesure, n'est que temporaire dans la mesure où les efforts de l'Etat resteront concentrés sur l'aboutissement à une gestion efficace et en totale rupture avec les anciennes pratiques. C'est précisément dans cette optique qu'il est d'une importance capitale de maintenir l'élan de changement qui commence à marquer les collectivités locales. Cela étant, il est clair que les changements se feront de façon progressive, et en fonction des capacités des nouveaux élus à s'adapter aux nouvelles règles, et notamment à la complexité des situations de blocage qui affectent certaines Assemblées.
Dans ce sens, le ministre n'a pas manqué de préciser qu' «en parallèle, les autorités locales poursuivent leurs efforts soutenus pour régler des conflits à l'origine du blocage des Assemblées et assurer la reprise d'une gestion normale» d,autant plus que cette mesure a affecté quelque 17 APC, soit un taux ne dépassant pas 1% du nombre global des communes, et n'impacte pas sensiblment, dans cette mesure, l'opération d'installation des élus.
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