1680 cas d'intoxication au 1er semestre 2014

Règles de transport non respectées, conditions d'hygiène bafouées, les cas d'intoxication alimentaire se multiplient d'année en année. Le ministère du Commerce a fait état de ce tracas à travers un communiqué où il a signalé qu'au premier semestre 2014, ce sont quelque 1680 cas d'intoxication alimentaire qui ont été recensés à travers le territoire national.En effet, d'après les statistiques et précisions du ministère, la majorité de ces cas (56.6%) était causée par des conditions commerciales dans lesquelles les produits avaient été vendus (produits périmés, manque d'hygiène,..etc.) alors que les autres cas (37.44%) avaient eu lieu lors des fêtes familiales et restauration collective. Les services de Amara Benyounès rappellent, par le biais de spots publicitaires, des messages envoyés via téléphones portables et autres moyens de communication, les consommateurs et les commerçants que la vente de produits alimentaires est soumise à des règles d'hygiène et de salubrité très strictes, et cela conformément aux dispositions de la loi.Le ministère interdit de ce fait la vente des produits alimentaires sensibles sur la voie publique. «Les denrées alimentaires ne doivent en aucun cas entrer en contact direct avec le sol, ni être manipulées dans des conditions qui risquent de les contaminer telles que la vente sur la voie publique de produits sensibles: viande, lait, poisson, etc.» souligne le communiqué. En outre, la tutelle exige des commerçants de stocker et d'exposer leurs produits alimentaires dans des conditions appropriées. «Les produits prêts à la vente doivent être stockés ou exposés dans des conditions appropriées pour éviter leur altération ou leur contamination», ajoute la note du ministère. Toutefois, cet appel n'aura vraisemblablement pas d'échos aussi bien parmi les commerçants que les consommateurs. Car un bon nombre de consommateurs restent insoucieux et non exigeants quant aux conditions de mise en vente des produits, préférant se tourner vers les produits de moindre coût en dépit de leurs qualité et taux de conformité. D'un autre côté, les commerçants qui continuent à transgresser les lois en vigueur en toute impunité ne se soucient guère du consommateur et continuent leur quête d'appât du gain, et ceci en raison du manque de contrôle et parfois même son absence totale dans certains endroits. A cet effet, le ministère a rappelé aux consommateurs et commerçants «l'importance d'assurer une protection efficace des denrées alimentaires contre le soleil, les poussières, les intempéries et les insectes lors de la commercialisation de ces produits (transport et exposition)», lançant ainsi un appel «au respect de la chaîne de froid (bonnes pratiques de conservation) et de bonnes conditions d'aménagement des locaux destinés aux denrées alimentaires (production, stockage et vente) en assurant l'aménagement, l'équipement et l'installation appropriés ainsi qu'à la propreté des lieux». Pour rappel, rien que pour la journée de dimanche dernier, 30 personnes ont été victimes d'intoxication alimentaire à Batna lors d'une fête de mariage.Le groupe aurait mangé de la pâtisserie qui n'aurait pas été conservée dans de bonnes conditions telles que dictées par la loi en vigueur.