Le dispositif
sécuritaire qui sera déployé lors de l'élection présidentielle d'avril prochain
sera très ‘'dissuasif''. Près de 160.000 policiers seront déployés pour assurer
un bon déroulement à cette élection et, surtout, sécuriser les bureaux de vote.
C'est ce que vient de révéler le directeur général de la sûreté nationale,
M.Ali Tounsi. Jeudi, il avait annoncé la mise en place d'un système de sécurité
spécial au profit des candidats et des bureaux de vote à l'occasion de la
prochaine élection présidentielle. Il confirme, en fait, les précédentes
déclarations du ministre de l'intérieur sur un renforcement des mesures de
sécurité et de surveillance des élections. M.Ali Tounsi a souligné, dans une
déclaration en marge d'une cérémonie organisée en l'honneur des femmes
fonctionnaires de la sûreté nationale à l'occasion de la journée mondiale de la
femme, que des mesures draconiennes ont été prises en prévision de la prochaine
présidentielle. Ces mesures visent à «garantir la sécurité des candidats et des
bureaux de vote», selon le chef de la police algérienne. «Un important
dispositif de sécurité» a été mis en place, a-t-il ajouté, faisant référence au
dispositif sécuritaire qui a été déployé lors des dernières élections
présidentielles.
Il a précisé que
160.000 agents de la sûreté nationale seront mobilisés pour garantir un
dispositif de sécurité «efficace». Un chiffre qui laisse rêveur, tant le nombre
est important, d'autant que ce sera la première fois qu'un aussi grand nombre
de policiers de tous grades et fonctions vont se charger de la sécurité de ces
présidentielles. Une sécurité qui revient comme un leitmotiv dans les discours
des responsables, notamment du ministre de l'intérieur qui veut organiser au
détail près cette élection. Et, comme le papier à musique, il veut également
que la symphonie soit parfaite en matière de surveillance et de sécurité de ce
scrutin qui va se dérouler après une révision de la constitution qui ouvre droit
à tout Président algérien de briguer un 3éme mandat. Le ministre de
l'Intérieur, M.Zerhouni avait déjà, la semaine dernière, annoncé que ces
élections, qui devraient mettre aux prises six candidats, vont se dérouler sous
haute surveillance. Autant pour sécuriser les bureaux de vote que les
candidats, alors que des observateurs internationaux devraient être présents
lors de ce scrutin. Selon, M. Nouredine Yazid Zerhouni, un renforcement des
dispositifs sécuritaires est prévu durant la prochaine élection présidentielle.
«Nous avons prévu des mesures de renforcement des dispositifs sécuritaires
durant la prochaine élection présidentielle», avait-il souligné la semaine
dernière en marge de la sortie de promotion d'officiers de police et
d'officiers de l'ordre public. Le ministre a, en outre, précisé que les mesures
de sécurité renforcées vont être concentrées sur les bureaux de vote, mais
également des candidats. «Nous devons assurer, en particulier, la sécurité des
bureaux de vote, des candidats et des électeurs», a-t-il ajouté, relevant que
‘'pour cela, il y a un dispositif qui couvre tout le territoire national, en
particulier les zones les plus sensibles''. Ces annonces de renforcement de la
sécurité des prochaines élections présidentielles sont faites alors que la
lutte antiterroriste a rebondi ces derniers jours. Après le massacre d'agents
de sécurité dans la région de Ziama Mansouriah, dans la wilaya de Jijel, les
forces de sécurité ont abattu près de Blida une dizaine de terroristes, alors
que des ratissages sont effectués dans certaines régions du pays. A presque un
mois de cette élection, des appréhensions légitimes sont apparues au sein des
politiques qui veulent éviter toute mauvaise surprise, d'autant que l'Algérie
va accueillir ‘'en grandes pompes'' des observateurs internationaux pour
crédibiliser davantage cette consultation. Un décompte officiel indique qu'au
moins 120 terroristes ont été abattus par les services de sécurité depuis le
1er septembre, parmi lesquels d'»importants» chefs terroristes. Ces terroristes
ont été éliminés «après un mois d'août marqué par des attentats à la bombe, à
Tizi-Ouzou, Dellys et Boumerdes...», selon le ministre de l'Intérieur qui a
précisé que durant la même période «22 repentis» se sont rendus aux services de
sécurité, «322 terroristes, dont beaucoup n'étaient pas armés mais directement
impliqués dans des attentas, ont été arrêtés, et environ 150 armes saisies».
Des chiffres qui
auraient motivé une reconsidération de la situation sécuritaire à la veille de
l'élection présidentielle d'avril 2009, selon des observateurs.
-
Votre commentaire
Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Posté Le : 07/03/2009
Posté par : sofiane
Ecrit par : Mahrez Iliès
Source : www.lequotidien-oran.com