Algérie

160.000 militaires pour sécuriser le référendum



160.000 militaires pour sécuriser le référendum
Les 53 millions d'électeurs égyptiens sont conviés à se rendre dans les bureaux de vote aujourd'hui et demain pour dire « oui » à un projet de Constitution expurgé des ajouts d'inspiration islamiste qui figuraient dans le texte approuvé en 2012 sous le mandat du président Mohamed Morsi. Une fois ce texte, - rédigé par un comité de 50 personnalités libérales présidées par Amr Moussa, l'ancien secrétaire général de la Ligue arabe et le ministre des Affaires étrangères d'Hosni Moubarak - adopté, les autorités annonceront la date des élections présidentielles et législatives. Probablement vers le milieu de l'année. Selon le Caire, qui a accepté un « accès total » aux observateurs internationaux, l'adoption de cette Constitution qui renforce l'indépendance de l'armée - qui n'aura aucun compte à rendre au pouvoir civil - et interdit la formation de partis sur des bases religieuses, constituera le premier jalon de la feuille de route annoncée le 3 juillet dernier par Abdelfattah al Sissi, le ministre de la Défense. Les Frères musulmans, dont l'organisation vient d'être interdite, veulent bloquer cette Egypte qui « avance sur la voie correcte dans l'application d'une feuille de route pour l'avenir approuvée par la volonté des millions d'Egyptiens après la révolution du 30 juin ». Ils demandent à boycotter ce scrutin. Normal. Plus le taux de participation sera élevé, plus ce scrutin légitimera le nouveau régime. Contre le « risque » de toute violence, al Sissi ordonne le déploiement de 160.000 militaires à travers les différentes régions du pays et le renforcement des mesures de sécurité sur les frontières (terrestres et maritimes). Mohamed Ibrahim, ministre de l'Intérieur égyptien, met, quant à lui, ses services de sécurité en état d'alerte maximale. « Pour sécuriser les infrastructures stratégiques » et « pouvoir intervenir en force face à toute tentative d'introduction dans les prisons et structures de la police » dit-il. Selon certains médias égyptiens, ces mesures visent à « contrecarrer le plan des Frères musulmans » dit « échec à la Constitution ». Ces derniers, dont certains auraient rallié l'organisation Ansar beyt Al Maqdes' liée à Al-Qaïda, veulent hausser, disent-ils, le ton de la protestation, répandre les actes de violence, entraver le scrutin et faire sombrer le pays dans un chaos sans pareil ». Ce plan, qui vise à « entraîner l'armée et les forces de sécurité dans des affrontements avec les manifestants », intègrerait une invasion des prisons pour libérer les 169 dirigeants islamistes détenus dont le président déchu Mohamed Morsi. « La manière dont sont rédigés leurs communiqués est similaire à celle des « organisations extrémistes » prévient Wahid Abdelmadjid, le directeur du centre Al Ahram pour les études stratégiques. Comme beaucoup d'analystes, il estime que la confrérie « s'oriente droit vers l'extrémisme et la menace ».




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