? Le ministre de l'Industrie et de la Production pharmaceutique, Ali Aoun, a annoncé jeudi, lors d'une séance de questions orales au Conseil de la nation, que des « facilitations ont été accordées » à des investisseurs du secteur de l'automobile pour la fabrication de pièces détachées.En réponse à une question d'un sénateur concernant l'intégration des entreprises de production de pièces détachées dans la chaîne de production automobile, M. Aoun a précisé que « 16 opérateurs avaient obtenu des autorisations pour la création d'usines de pièces détachées ». Il a également rappelé qu'»il existe actuellement une seule usine d'une marque connue, qui sera inaugurée en décembre prochain, en attendant les usines qui entreront en production l'année prochaine». Le ministre a insisté sur «la nécessité de s'appuyer sur le réseau de sous-traitance et de fournir tous les intrants et les composants, en mettant l'accent sur les pièces en plastique à base de polypropylène», rappelant le projet de création d'une usine pour la production du polypropylène relevant du secteur de l'énergie. A une autre question du même sénateur concernant le sort des entreprises de textile Elatex et Filab à Oum El Bouaghi, à l'arrêt depuis 2006, le ministre a rappelé la restructuration réalisée en 2011, aboutissant à la création de la Société nationale des industries textiles (filiale du holding GETEX), à laquelle les deux sociétés à l'arrêt ont été rattachées, et les tentatives de relance de leurs activités, en partenariat avec des sociétés étrangères, entre 2017 et 2021. A une question sur la zone industrielle d'Aïn Beïda, M. Aoun a indiqué qu'elle avait bénéficié, au titre de 2023, d'une opération de raccordement aux réseaux de gaz et d'électricité, avec une proposition d'inscription de sa réhabilitation dans le cadre du projet de la loi de finances pour l'exercice 2024. Le ministre s'est en outre montré rassurant au sujet de l'usine de bois d'Aïn Beïda, en faveur de laquelle des mesures ont été prises avec le groupe Divindus pour le renouvellement de ses machines et son développement.
Médicament: levée des entraves pour 90% de dossiers d'investissement
En réponse à une question concernant l'industrie pharmaceutique, le ministre de l'Industrie et de la Production pharmaceutique a également indiqué que des mesures ont été prises pour « lever les entraves administratives » rencontrées par des investisseurs privés du secteur. M. Aoun a assuré avoir accordé la priorité, depuis sa prise de fonction à la tête du secteur en septembre 2022, à «la levée des entraves auxquelles se heurtaient les investisseurs privés dans ce domaine». Et d'expliquer que «trois mois après, l'opération a été facilitée pour 90% des 585 dossiers (demande d'investissement) déposés au niveau du ministère et restés sans réponse, lesquels concernent essentiellement la production d'antihistaminiques et d'autres médicaments en rupture sur le marché national». La levée des entraves à l'investissement, a-t-il expliqué, a permis au secteur de couvrir 68% des besoins du marché national en médicaments, relevant que les 32% restants concernaient essentiellement les anticancéreux. Pour rendre ces médicaments disponibles, des facilitations ont été accordées à certains investisseurs, ce qui a permis à une usine de produire des types d'anticancéreux destinés exclusivement aux hôpitaux, a-t-il fait savoir. Le ministre a aussi rappelé que le président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, avait insisté sur le développement du secteur pharmaceutique. M. Aoun a souligné qu'»il n'existe aucune distinction entre les secteurs public et privé», faisant état de 169 usines privées dans l'industrie pharmaceutique et de «15 dossiers d'investisseurs privés en cours d'examen depuis le mois dernier au niveau du ministère». Il a également évoqué certaines mesures prises pour accorder des facilitations aux investisseurs privés, telle la suspension de l'obligation d'étude de bioéquivalence des médicaments fabriqués localement, assurant «l'accompagnement et l'orientation des nouveaux investisseurs pour la production de médicaments conformes aux normes de qualité». Interrogé sur l'usine de production de médicaments dans la wilaya de Sidi Bel Abbès, le ministre a indiqué qu'elle est entrée en production, relevant «certaines réserves concernant son directeur technique». Au sujet des médicaments génériques et princeps, M. Aoun a dit que «cette question est soulevée uniquement par les lobbies», soutenant que «le secteur, qui s'emploie à répondre aux besoins du marché national et des médecins, n'est pas au service des lobbies».
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Posté Le : 25/11/2023
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : R N
Source : www.lequotidien-oran.com