Algérie

16 nouveaux cas de sida en 2015



16 nouveaux cas de sida en 2015
« En cette année 2015, nous avons enregistré 16 nouveaux cas de sida à Constantine», nous a déclaré hier le professeur Boulakehal, du service des maladies infectieuses du CHU de Constantine, au cours d'une journée de sensibilisation organisée à l'intention des étudiants de l'université des Frères Mentouri à l'auditorium Mohamed-Seddik Benyahia du campus, action à laquelle elle a contribué par une communication sur le sujet.Mme Boulakehal considère que ce chiffre est assez élevé par rapport aux années passées, en 2014 par exemple, où il a été enregistré 14 nouveaux cas. Ce nouveau chiffre de 16 nouveaux cas porte le total des malades qui sont sous traitement au service des maladies infectieuses à plus de 80. Il y a une vingtaine d'autres qui sont porteurs du virus, mais ils ne sont pas encore sous traitement car nous attendons les résultats des analyses les concernant. Analyses qui sont faites à Alger, a ajouté cette praticienne en indiquant que le sida à Constantine est en progression constante. Le professeur Boulakehal explique que depuis l'année 1985 et le premier cas qui a été détecté dans la capitale de l'Est, on continue toujours à diagnostiquer les malades «qui, malheureusement ne viennent pas tôt et c'est toujours au stade terminal qu'ils se manifestent pour se faire consulter. Ils ignorent que le traitement du sida à un stade précoce permet de contrôler la maladie. Ce qui fait que le risque de mortalité est toujours élevé. On ignore dans quelles proportions puisqu'il n'existe pas de statistiques officielles, mais la mortalité est élevée parce que les gens ne se font pas dépister assez tôt. Ils ont honte, ils ont peur, etc».Notre interlocutrice dénoncera ensuite le manque criard de sensibilisation sur cette maladie mortelle, le manque total d'information.«On n'entend parler du sida qu'à de rares occasions, a-t-elle dit, comme celle d'aujourd'hui pour la célébration de la Journée mondiale du sida. Chez nous, le sida demeure toujours tabou».Au début des années 1990 à Constantine, a poursuivi notre interlocutrice, le sida c'est toujours des cas qui sont importés des régions sud du pays. Maintenant, a-t-elle affirmé, le virus a pris racine dans le terreau local où l'on peut trouver des cas qui sont des sujets qui n'ont jamais quitté Constantine, mais qui sont porteurs du virus VIH. C'est ainsi que l'épidémiologie a changé et le virus se propage maintenant à partir du foyer local.Question prise en charge du sida, Constantine connaît un problème particulier au niveau des examens spécifiques pour la recherche du virus dans le sang, ce que les spécialistes appellent la PCR. Les examens ne se font qu'à Alger et le service des infectieux est obligé d'envoyer les prélèvements à analyser à l'Institut pasteur d'Algérie (IPA) et attend une dizaine de jours pour recevoir les résultats. «C'est un examen essentiel pour la prise en charge du patient», a commenté le professeur Boulakehal.




Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)