Seize djihadistes du groupe Etat islamique (EI) ont été tués samedi dans un assaut des forces kurdes dans un secteur du nord-est de la Syrie, frontalier de la Turquie, a indiqué une ONG.L'attaque a visé des positions de l'EI à la limite sud de la ville de Ras al-Aïn dans la province de Hassaka, a précisé l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH), qui s'appuie sur un vaste réseau de militants et de sources médicales à travers le pays en guerre depuis près de quatre ans. Ras al-Aïn fut le théâtre de violents combats en 2013 entre l'EI et les forces kurdes avant que celles-ci n'expulsent les djihadistes du poste-frontière et de la ville. A Kobané, située à une centaine de kilomètres à l'ouest, les combats se poursuivaient entre les unités de protection du peuple kurde (YPG, principale milice kurde syrienne) et les djihadistes de l'EI qui tentent de s'emparer de cette ville kurde depuis environ trois mois, a ajouté l'ONG. L'EI, qui contrôle de vastes territoires en Syrie et en Irak voisin, tente de conquérir Kobané depuis le 16 septembre mais se heurte à la résistance des Kurdes soutenus par les frappes de la coalition internationale antidjihadistes commencées en Syrie le 23 septembre. L'OSDH a, en outre fait, état de nouvelles exactions commises par l'EI, en affirmant que ses combattants avaient décapité en public vendredi dans la région de Homs (centre) quatre hommes accusés «d'avoir insulté Dieu». Accusé de crimes contre l'Humanité, l'EI regroupe des dizaines de milliers de combattants et est responsable de viols, rapts, exécutions et crucifixions dans les vastes régions sous son contrôle en Syrie comme en Irak. Le conflit en Syrie a commencé en mars 2011 avec la répression de manifestations pacifiques anti-régime, qui a provoqué une insurrection armée contre le pouvoir du président Bachar al-Assad. Mais la montée en puissance du groupe ultradical EI, qui combat aussi bien le régime que les rebelles, a éclipsé la révolte contre M. Assad. Plus de 200 000 personnes ont péri depuis le début du conflit, la moitié de la population a été déracinée et le pays largement détruit. Comment l'Etat islamique est né dans un camp de prisonniers américain Grâce au témoignage d'un des leaders du groupe islamiste, le «Guardian» raconte comment les prisonniers d'un camp irakien ont pu planifier la création de l'EI. Le tout sous le nez de leurs geôliers américains. Un camp de prisonniers américain en Irak a-t-il contribué à la création de l'Etat islamique (EI) ' C'est ce qui ressort de la lecture d'un long format du «Guardian» (en anglais donc) intitulé «Isis : the inside story» (EI : l'histoire vue de l'intérieur) et publié jeudi sur le site du quotidien britannique. Un article qui s'appuie principalement sur le très fort témoignage de Abu Ahmed, jeune djihadiste incarcéré à l'été 2004 à Bucca, au sud-est de l'Irak, et devenu, comme beaucoup de prisonniers détenus en même temps que lui, un des leaders du groupe EI dix ans plus tard. Abu Ahmed a largement participé au lancement de l'EI, dont il était un des maillons essentiels à ses débuts, écrit en introduction Martin Chulov, grand reporter au Moyen-Orient pour le «Guardian» depuis 2005. Chulov aura eu besoin de deux ans pour finir par convaincre l'homme de s'exprimer publiquement, sans doute motivé par l'évolution inquiétante de l'organisation terroriste et son emprise grandissante sur la région. Bucca, c'est l'un de ces fameux camps américains (comme Guantanamo ou Abou Ghraib) ? décrits parfois comme des camps de concentration ? situé près de la frontière koweitienne, qui a abrité jusqu'à 28 000 détenus privés de tous droits, avant sa fermeture en septembre 2009. Une forteresse en plein désert. Voici quelques extraits de ce remarquable récit au long cours du «Guardian». De l'arrivée d'Abu Ahmed ? son nom de guerre - à Bucca jusqu'à l'évolution de l'EI aujourd'hui, en passant par Abou Bakr al-Baghdadi, nouveau chef de l'Etat islamique, considéré actuellement comme le plus dangereux leader terroriste sur la planète.
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Posté Le : 14/12/2014
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : R I Agence
Source : www.lnr-dz.com