Algérie

157 véhicules récupérés par leurs propriétaires à Tizi Ouzou


? Après plusieurs années de bataille administrative et judiciaire, ponctuée par des mouvements de protestation, notamment des rassemblements devant les institutions concernées, 157 victimes du réseau de trafic de véhicules dits du "Polisario" ont finalement réussi à récupérer, la semaine passée, leurs voitures confisquées à Tizi Ouzou.Selon un représentant des victimes, Aïssa Bachir, les voitures en question avaient été saisies et placées en fourrière à Draâ Ben Khedda depuis des années.
"L'opération de restitution se fait graduellement par les services des douanes", a-t-il précisé. "Me concernant, cela fait 4 ans que ma voiture a été saisie et mise en fourrière. Mais maintenant, je suis soulagé car j'ai pu la récupérer", a-t-il affirmé, tout heureux.
"Pour le moment, on attend la récupération des autres voitures puisqu'on est plus de 300 victimes rien qu'à Tizi Ouzou et plus de 8 000 à l'échelle nationale", a-t-il relevé, ajoutant que si les autorités compétentes ont pris des dispositions pour ces voitures ramenées sur le territoire national par un réseau du Polisario, rien n'est encore sûr pour les voitures acheminées, en Algérie, par des ressortissants algériens.
"Ces véhicules rentrés en Algérie en admission temporaire, puis vendues avec des cartes grises établies avec des complicités, ont été pourtant achetés légalement sur le marché de l'occasion", a-t-il encore regretté. "Il semble que la décision du gouvernement ne concerne pas cette catégorie", a affirmé le même représentant, tout en espérant voir ces voitures, elles aussi, enfin restituées à leurs propriétaires."Ils sont aussi victimes", a-t-il estimé.
"Nous ne sommes pas responsables de l'entrée de ces voitures sur le territoire algérien, via nos frontières, et ni des falsifications de leurs papiers", a regretté Nourredine, une victime native d'Alger, qui attend toujours la restitution de sa voiture, une Golf saisie à Tizi Ouzou, tout en insistant sur le fait que son véhicule a été acheté légalement. "Le citoyen n'a pas les moyens de vérifier la provenance de ces voitures et l'authenticité des papiers, ce qui relève du travail de l'administration", a-t-il relevé.
À rappeler qu'en juin dernier, le ministère de l'Intérieur, des Collectivités locales et de l'Aménagement du territoire avait annoncé que "les véhicules provenant de pays européens et importés provisoirement par des ressortissants étrangers dans un cadre exceptionnel, acquis par des citoyens algériens et actuellement saisis, peuvent être récupérés à titre provisoire, en attendant la régularisation définitive de leur situation".
Il a été décidé, dans un premier temps, de "permettre aux citoyens ayant acquis ces véhicules, actuellement saisis, de les récupérer provisoirement en vue de leur exploitation et utilisation jusqu'à régularisation définitive de leur situation", a précisé le document qui fait état de l'élaboration, dans un deuxième temps, du cadre juridique relatif à la régularisation définitive de la situation de ces véhicules.

K. TIGHILT
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